L’opposition en Afrique du Sud poursuit sa pression pour la démission de la présidente du Parlement accusée de corruption

Le principal parti de l’opposition en Afrique du Sud, «Alliance démocratique» (DA), tient mordicus, en multipliant les déclarations, au départ de la présidente de l’Assemblée nationale, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, qui fait face à des allégations de corruption au cours de son mandat de ministre de la Défense.

Ce mardi 26 mars, la formation politique dit accueillir favorablement la motion de censure contre Mapisa-Nqakula déposée par la députée Siviwe Gwarube, sa porte-parole nationale.

Gwarube, qui assure que la motion sera examinée par la Chambre en temps opportun, dit avoir écrit à tous les partis représentés au Parlement, y compris l’ANC au pouvoir, pour leur demander leur soutien à cette motion, estimant que le refus de Mapisa-Nqakula de démissionner au milieu de ce scandale de corruption ne laisse pas d’autre choix que de procéder ainsi.

Pour elle, Mapisa-Nqakula n’est plus apte à occuper ce poste important de direction de l’Assemblée nationale en faisant l’objet de 12 chefs d’accusation de corruption et de blanchiment d’argent depuis qu’elle était ministre de la Défense.

Rappelons que l’Alliance démocratique réclame depuis la destitution de Mapisa-Nqakula. Et comme cette solution ne semble pas encore aboutir malgré ses appels, le parti met désormais en avant une motion de censure.

La semaine passée, la présidente de l’Assemblée nationale s’est mise en «congé spécial». «Compte tenu de la gravité des accusations et des spéculations médiatiques qui en découlent, j’ai décidé de me mettre en congé spécial (…) avec effet immédiat», a-t-elle fait savoir.

Mais pour la DA, un congé spécial ne suffit pas et insiste que l’ex-ministre de l’Intérieur (2004-2009) et de la Défense (2014-2021), et membre du Comité exécutif national de l’ANC au pouvoir, devrait plutôt être poussée au départ, à travers une motion de censure.