Inquiétude de l’UA à propos de la suspension des activités des partis politiques au Mali

L’Union africaine (UA) a exprimé, samedi, par la voix du président de sa Commission, Moussa Faki Mahamat, sa «vive inquiétude» suite à la suspension jusqu’à nouvel ordre, le 10 avril dernier, par les autorités maliennes, de toutes les activités des partis politiques et des associations citoyennes dans le pays.

Cette suspension est «de nature à entraver la mise en œuvre d’un processus de transition inclusive dans le pays», a fait part Moussa Faki Mahamat, dans un communiqué officiel.

«Le président de la Commission souligne avec force le droit à la participation citoyenne, religieuse et politique, comme droit fondamental et appelle les autorités de transition à reconsidérer ladite décision et à travailler à une feuille de route visant à achever le processus de transition en cours», souligne le texte.

Faki Mahamat a réaffirmé «le soutien continu de l’Union africaine au peuple malien et réitère la volonté de l’Organisation de travailler avec les autorités de transition et toutes les parties prenantes maliennes au rétablissement de l’ordre constitutionnel, dans les délais prescrits, en vue de promouvoir une paix, une stabilité et un développement durables au Mali».

La décision de Bamako, justifiée par la multiplication des actions de subversion de la part des partis politiques et leurs alliés, a provoqué plusieurs réactions en dehors du pays.

Le Haut Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a appelé à l’annulation de ladite décision, rappelant qu’«un espace civique ouvert et pluraliste est essentiel aux droits de l’homme, à la paix, à la sécurité et au développement durable».

A rappeler par ailleurs, que plusieurs partis politiques ont boycotté le Dialogue inter-malien pour la Paix et la Réconciliation nationale lancé samedi 13 avril dans les communes à l’initiative du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, après avoir mis un terme à l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger conclu en 2015 entre le gouvernement et des groupes armés indépendantistes.