Littérature: Le Président sénégalais Diomaye Faye met fin à la vente aux enchères de la bibliothèque de Léopold S. Senghor

Il n’y a pas eu de vente aux enchères de la «Bibliothèque de Léopold Sédar Senghor» ce mardi 16 avril à l’hôtel de Caen, en France, comme projeté par les autorités locales françaises. Le process de cette vente aux enchères a été stoppé par la Présidence sénégalaise.

«Nous avons eu écho de la vente aux enchères de la Bibliothèque du Président Léopold Sédar Senghor. Les autorités sénégalaises ont été informées et le Président de la République, a aussitôt donné des instructions, pour tout faire pour que cette vente puisse être arrêtée. Et pour entrer en contact avec le commissaire-priseur et la venderesse pour pouvoir acquérir pour le compte du Sénégal, tous ces ouvrages», a confié l’ambassadeur du Sénégal à Paris, Maguette Sèye, à RTS (Télévision publique).

Cette vente devait concerner une «centaine d’ouvrages de la bibliothèque de Léopold Sédar Senghor qui ont «une importance cruciale», a détaillé le diplomate Maguette Sèye.

L’écrivain-poète Amadou Lamine Sall a confirmé la «suspension de cette vente aux enchères» en saluant le Chef de l’Etat Bassirou Diomaye Diakhar Faye, pour avoir entendu son appel «pour que la bibliothèque de Senghor mise en vente aux enchères revienne au Sénégal».

«Bravo et merci à notre ambassadeur à Paris qui négocie pour nous ramener la bibliothèque de Sédar Senghor», a encore salué Lamine Sall, fervent adepte de l’héritage littéraire de Léopold Sédar Senghor, premier Président du Sénégal indépendant, de 1960 à 1981.

«Désormais, sous la vigilance et l’émouvante générosité du Président de la République, le Sénégal veillera sur les biens de Senghor. Nous avons également eu cette assurance», a jouté l’homme de Lettres Lamine Sall.

La bibliothèque du Président-poète qui devait être mise en vente renferme des centaines d’ouvrages personnels et d’auteurs noirs qui lui étaient très proches. Des ouvrages qui ont servi de socle à la systématisation de sa pensée autour de la Négritude.