Les pays de l’AES se préparent pour leur retrait définitif de la CEDEAO

Les trois pays membres de la Confédération des États du Sahel (AES), qui devraient officiellement quitter la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) le 29 janvier prochain, selon leur calendrier, s’activent pour entériner ce retrait, quoique la CEDEAO ait décidé, en décembre dernier, d’un délai de rétraction de six mois, dans l’espoir que ces pays reviennent sur leur décision.

Les ministres des Affaires étrangères de l’AES, le burkinabè Karamoko Jean Marie Traoré, le nigérien Bakary Yaou Sangaré et le malien Abdoulaye Diop, se sont réunis, hier dimanche à Ouagadougou, pour « dégager une approche commune dans la définition des formalités de séparation avec la CEDEAO » et examiner les relations futures entre l’AES et la CEDEAO.

Le communiqué publié à l’issue de leur réunion, indique que les « ministres ont eu une convergence de vues sur l’approche globale des futures négociations avec la Cédéao dans l’intérêt supérieur des populations », sans donner plus de détails.

Pendant la réunion, Abdoulaye Diop a souligné, entre autres, que «ce retrait nous offre une opportunité de parvenir à une fraternité réelle, sans aucune ingérence ; une autre façon d’arriver à une intégration réelle, sans manipulation mais aussi sans esprit de domination d’un pays par un autre, d’un peuple sur d’autres peuples ».

Les chefs de diplomatie de l’AES se sont félicités du « leadership », de la « vision éclairée » et de la « détermination sans faille » des chefs d’Etat de l’Alliance, pour faire de cette organisation « un espace de souveraineté, de paix et de prospérité partagée au bénéfice de leurs populations ».

Ils ont également salué « l’adhésion massive et spontanée des populations africaines » à la vision de l’AES, « confortant ainsi la portée panafricaniste des actions confédérales ».