Face à la dégradation ces dernières heures, de la situation sécuritaire dans la ville de Goma à l’Est de la RDC, le Président kenyan, William Samoei Ruto a annoncé ce dimanche 26 janvier, son intention de «réunir dans les prochaines 48 heures un sommet extraordinaire de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC) avec la participation des Présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame».
Les principaux protagonistes de cette rencontre diplomatique n’ont pas encore réagi à cette annonce kenyane.
En décembre 2024, les Présidents congolais et rwandais avaient déjà boudé une rencontre diplomatique similaire (faute d’entente sur les conditions d’un accord entre belligérants). Elle était placée sous l’égide de la médiation angolaise dans le cadre de leur bras de fer.
Kinshasa a embrayé un peu plus sur sa rhétorique diplomatique dans le cadre de ce conflit armé en accusant ce dimanche, Kigali «de lui avoir déclaré la guerre en envoyant de nouvelles troupes» sur son vaste territoire.
L’ONU continue d’appeler depuis près de 4 ans, le Rwanda à retirer ses forces de l’Est de la RDC , estimées par des sources onusiennes «entre 500 et 1000 hommes», dotés de moyens militaires très robustes et modernes.
Les civils continuent de payer un lourd tribut à cause de ces affrontements. Des précisions onusiennes attestent qu’au moins 400 mille personnes ont été déplacées par les combats dans l’Est de la RDC depuis début janvier 2025.
Vaincu en 2013, le Mouvement du 23 mars 2012 (M23) est réapparu plus réarmé et plus agressif dans l’Est de la RDC voici près de 4 ans, en brandissant à nouveau des revendications identitaires.
Les principales chancelleries occidentales (USA, Allemagne, France, Royaume-Uni) ont demandé vivement le week-end écoulé, à leurs ressortissants de quitter l’Est de la RDC.