Le Fonds des énergies durables pour l’Afrique (SEFA), géré par la Banque africaine de développement (BAD), a mobilisé un financement concessionnel de six millions d’euros pour développer une centrale solaire d’une capacité de 18 mégawatts (MW) à Dédougou, à l’Ouest du Burkina Faso.
Ce projet, qui marque une avancée importante dans l’élargissement des capacités de production énergétique du Burkina Faso, entre dans le cadre de l’initiative « Desert to Power » de la BAD, qui vise à faire de la région du Sahel la plus grande zone d’énergie solaire au monde.
Le financement est constitué d’un prêt concessionnel de premier rang de 2,5 millions d’euros et d’un don remboursable de 3,5 millions d’euros, complété par un ensemble de prêts de premier rang et subordonnés de la Société néerlandaise de développement entrepreneurial (FMO), lit-on dans le communiqué publié par la BAD.
Le projet d’énergie solaire de Dédougou sera géré par l’un des premiers producteurs indépendants d’électricité (IPP) du pays, qui opérera dans le cadre d’un contrat d’achat d’électricité d’une durée de 25 ans conclu avec la Société nationale d’électricité du Burkina Faso (SONABEL).
Une fois opérationnelle, la centrale contribuera à diversifier le mix énergétique du Burkina Faso, à réduire les coûts de l’électricité et à faciliter l’accès à une énergie fiable et abordable, soutenant ainsi la croissance économique et les moyens de subsistance locaux.
« Le projet solaire photovoltaïque de Dédougou marque une étape importante pour le Burkina Faso et l’ensemble de la région du Sahel », a déclaré Daniel Schroth, directeur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique à la BAD, ajoutant que « le soutien catalyseur du SEFA a été déterminant pour le déblocage de ce projet engagé par le secteur privé. »
La centrale solaire de Dédougou, précise le communiqué, est la démonstration que les projets d’énergie renouvelable du secteur privé ont de l’avenir dans la région du Sahel et peuvent accélérer la transition vers une énergie durable, favoriser la croissance économique et améliorer la qualité de vie des communautés burkinabè.