Bamako fustige le refus de l’Algérie de comparaître devant la CIJ pour la destruction du drone malien

Les autorités maliennes ont annoncé, ce jeudi dans un communiqué, que la Cour internationale de Justice (CIJ) a mis fin à la procédure engagée contre l’Algérie dans l’affaire du drone malien qui avait été détruit, selon Bamako, par l’armée algérienne.

« Le Gouvernement de la Transition informe l’opinion que la Cour Internationale de Justice (CIJ) lui a notifié, le 19 septembre 2025, le refus de l’Algérie, suite à la requête introductive d’instance du Mali, d’accepter la compétence de la Cour », et conformément aux règles de la CIJ, « ce refus de la junte algérienne met fin à la procédure devant cette juridiction internationale », précisent les autorités maliennes dans un communiqué.

Pour Bamako, « ce refus atteste non seulement de la négation de la justice internationale par la junte algérienne, mais également de son mépris de la légalité internationale. C’est également un aveu qui prouve à suffisance face au monde, sa culpabilité indubitable».

La démarche de l’Algérie de refuser de coopérer avec la CIJ serait « en outre une preuve supplémentaire du soutien de l’Algérie aux groupes armés terroristes et crédite l’argument du Gouvernement malien sur la destruction de son drone », poursuit le document.

« Au lieu de répondre aux faits établis et suffisamment documentés, la junte algérienne privilégie une stratégie de fuite en avant et des invectives diffamatoires pour tenter de voiler son soutien aux groupes extrémistes, y compris les chefs terroristes ciblés par le drone malien abattu », déplorent aussi les autorités maliennes.

Bamabo a réitéré « son appel au régime algérien pour cesser ses ingérences intempestives et inacceptables dans les affaires intérieures du Mali et son soutien aux formations terroristes qui déstabilisent le Sahel», l’invitant à «travailler de bonne foi à la stabilité, à la sécurité collective et au développement durable dans la région. »

Les autorités maliennes ont enfin, rassuré, leurs populations qu’elles ne ménageront aucun effort pour la stabilité, la sécurité et le développement durable du pays.

Pour rappel, le Mali avait accusé les Forces armées algériennes d’avoir abattu son drone de reconnaissance des Forces Armées et de Sécurité maliennes, alors qu’il effectuait une mission de surveillance sur le territoire national malien, fin mars 2025, mais l’Algérie a toujours nié les faits.