L’ex-président du Bénin, Boni Yayi convoqué par la police judiciaire

L’ancien président béninois Boni Yayi, et le duo candidats de son parti « Les Démocrates » à la présidentielle d’avril 2026 sont convoqués par la Direction de la police judiciaire pour être entendus ce mercredi 22 octobre à Cotonou, dans le cadre d’un «dossier», a rapporté hier mardi la presse locale, citant des dirigeants de la formation politique.

L’interpellation intervient la veille de l’examen du recours du parti Les Démocrates (LD, opposition) auprès de la Cour constitutionnelle. En effet, LD traverse une grave crise de parrainage qui risque de l’écarter du scrutin présidentiel. Un de ses députés, Michel Sodjinou, a renoncé de parrainer le duo candidats Renaud Agbodjo et Jude Lodjou, membres du parti LD.

Le tribunal de Cotonou, saisi par Sodjinou, qui a statué sur cette affaire, a ordonné au leader du parti, Boni Yayi, de restituer la fiche de parrainage du député, et autorisé la Commission électorale nationale autonome d’invalider la fiche concernée pour en délivrer une nouvelle au plaignant.

La décision de la Cour constitutionnelle, critique pour le principal parti de l’opposition, maintient un certain climat tendu dans le pays. Dans une vidéo postée ce mardi sur le compte Facebook du parti, les Sages de Parakou appellent la Cour Constitutionnelle à choisir le chemin de la Paix pour le pays.

« A vous, les sept sages de la Cour constitutionnelle, nous nous tournons vers vous en ce moment crucial pour notre nation. Jeudi prochain, vous rendrez une décision qui engage l’avenir de tous les Béninois», interpellent ces sages qui se disent «inquiets, très inquiets» par les bruits qui circulent et qui ne sont pas «rassurant pour les Béninois».

Ces hommes rappellent que « chaque institution doit jouer son rôle pour que les différentes élections de 2026 soient véritablement inclusives, équitables et apaisées » et invitent la Cour à ne pas prendre « de risques inutiles », étant donné que le peuple béninois a besoin «de paix, de sérénité et de vivre ensemble».

« Nous vous prions d’agir avec une immense sagesse et un grand sens de la responsabilité républicaine. La stabilité de notre cher Benin est entre vos mains, montrez la voie de la raison et de l’apaisement, faites pour le pays le choix de la paix», ont-ils conclu.