ONU-Conseil de Sécurité-Sahara Occidental : La diplomatie algérienne est à bout de souffle et le pire est avenir

Le régime algérien semble être ces derniers temps à bout de souffle dans la bataille diplomatique effrénée qu’il livre en vain, depuis cinquante ans, au Maroc autour de la souveraineté sur son Sahara Occidental. Mais, selon les observateurs occidentaux, le Maroc étant aujourd’hui, mieux loti que l’Algérie dans cette bataille, et peut compter sur le franc soutien des Etats-Unis, de la France et du Royaume-Uni, trois Etats membres permanents du Conseil de Sécurité, lors de l’adoption fin octobre de la nouvelle résolution de l’ONU sur ce dossier.

Les dernières nouvelles nous parviennent du Conseiller spécial du Président des Etats-Unis pour l’Afrique, Massad Boulos qui a réitéré dans une récente interview à la chaîne d’information arabophone « Acharq », le soutien de Washington, à la souveraineté du Maroc sur son Sahara et à son Plan d’autonomie, que l’Administration Trump considère comme « la seule base pour une solution juste et durable » à ce différend régional.

Boulos a rappelé à ce titre, le soutien clair et sans équivoque du Président Donald Trump, à la souveraineté du Royaume sur son Sahara,  et  confirmé qu’un consulat américain sera prochainement ouvert dans l’une des Provinces du Sud du Royaume, au moment où le nouvel ambassadeur des USA au Maroc, Duke Buchan s’apprête à rejoindre son poste à Rabat, après avoir prêté serment, le mardi 14 octobre.

Le Conseiller américain a également révélé que les Etats-Unis œuvrent avec « un grand nombre de partenaires européens » en vue d’une solution définitive et consensuelle à ce dossier au niveau des Nations Unies, avant de conclure que « nous sommes, plus que jamais, très optimistes » quant à l’aboutissement d’une solution définitive.

A signaler par ailleurs, que la diplomatie marocaine a fait cette semaine une nouvelle percée en Russie, où le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita et sa délégation ont effectué jeudi et vendredi derniers, une visite de travail à Moscou, dans le cadre du « Partenariat Stratégique Approfondi », conclu en mars 2016, à Moscou, entre le Roi Mohammed VI et le président russe, Vladimir Poutine.

Cette visite a été marquée par une série d’entretiens et couronnée par la signature plusieurs accords de coopération. Il s’agit entre autres, d’un Mémorandum d’entente portant création d’un Comité de Travail russo-marocain entre les départements des Affaires étrangères des deux pays, la tenue vendredi 17 octobre, de la 8e session de la Commission Mixte intergouvernementale russo-marocaine et le renouvellement de l’accord de pêche maroco-russe pour une durée de quatre ans, après l’arrivée à échéance le 31 décembre 2024, de l’ancien accord.

Le déplacement du Chef de la diplomatie marocaine en Russie intervient à quelques jours de la session que le Conseil de sécurité de l’ONU va consacrer aux derniers développements du dossier du Sahara marocain.

A signaler enfin, que les rapports entre Alger et Moscou ne sont plus au beau fixe ces derniers temps. La tension est montée d’un cran entre les deux pays, suite aux déclarations de lundi dernier, du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov qui a parlé notamment de «frontières artificielles de l’Algérie» héritées de l’ère coloniale, rappelant que l’occupant français avait amputé des pans des territoires des pays voisins (Mali, Maroc, Libye) pour les rattacher au Département de l’Algérie française, ce qui a provoqué un tollé médiatique en Algérie.

Le régime algérien risque fort de perdre la seule et unique bouée de sauvetage qu’est le véto russe, pour empêcher l’adoption de la prochaine résolution au Conseil de sécurité, si ce texte s’avérait favorable à la position marocaine dans le processus onusien de règlement du dossier du Sahara.