Maroc: report in extremis de l’inauguration de la plus grande centrale thermo-solaire au monde

Prévue pour dimanche, l’inauguration en grande pompe de la centrale solaire Noor I au Maroc, a été ajournée à une date ultérieure, un report qui intervient suite à une réunion de travail dont les principaux acteurs dans le domaine des énergies renouvelables au niveau national ont été conviés à se regrouper au sein d’un même organisme.
En effet, suite à une décision du roi Mohammed VI pour remodeler la stratégie marocaine concernant les énergies renouvelables, l’inauguration de la plus grande centrale thermo-solaire au monde a été reportée sine die. Aucune explication n’a été fournie pour le moment pour expliquer ce report.
Toutefois, tout laisse à penser que cette décision fait suite à une session de travail tenue à Casablanca samedi, et qui a été consacrée au secteur de l’énergie. En marge de cette réunion, le cabinet royal a annoncé que ce sera désormais l’agence marocaine de l’énergie solaire (Masen) qui assurera le pilotage des énergies renouvelables au niveau national.
Le Maroc, qui caracole en tête de liste des pays les plus prometteurs au niveau des énergies vertes, alloue chaque année un budget conséquent pour le développement des énergies renouvelables. Il avait en outre fait de la centrale solaire Noor 1 et de l’organisme étatique Masen qui l’a chapeaute, son fer de lance à ce niveau. La centrale thermo-solaire Noor 1 dont les travaux avaient débuté en 2013, est située dans le centre du pays au niveau de la région d’Ouarzazate.
Se basant sur l’accélération de la demande énergétique nationale qui a notamment été poussée par l’accroissement de la population et le développement industriel que connaît le pays ces dernières années, le Maroc a entreprit une nouvelle stratégie énergétique pour le développement de ses énergies renouvelables.
Un changement de taille pour ce pays d’Afrique qui s’est fixé comme objectif de porter d’ici 2020 à 42% la contribution des énergies vertes dans sa production électrique nationale et à 52% en 2030.