Le Japon s’investit 30 milliards de Dollars en Afrique

Le gouvernement japonais a promis à l’Afrique 30 milliards de dollars d’investissements, de 2016 à 2018, pour aider à son développement.

L’annonce a été faite par le premier ministre japonais, Shinzo Abe, à l’ouverture le 27 août à Naïrobi (Kenya), de la 6ème Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique (TICAD) qui s’est achevée ce dimanche.  

Une trentaine de chefs d’Etat africains ont pris part à cette grand-messe où 22 entreprises japonaises et africaines ont signé 73 protocoles d’accord.

Les investissements japonais mettront en œuvre trois principaux objectifs choisis pour cette conférence : l’industrialisation et la diversification de l’économie africaine, l’amélioration des soins de santé en Afrique qui est régulièrement touché par des épidémies, ainsi que la construction et l’amélioration des infrastructures africaines.

Le Premier ministre nippon a appelé à une plus grande synergie dans les partenariats public-privé pour diversifier davantage l’économie africaine. «Il est évident que la force du secteur privé sera essentielle, si l’Afrique veut poursuivre sa croissance. Pour réaliser le rêve africain, le secteur public et le secteur privé au Japon continueront leurs efforts de coopération en vue d’une plus grande croissance en Afrique», a-t-il assuré.

En compétition avec la Chine sur le sol africain, Tokyo a cherché à démarquer son offre en insistant sur la «qualité» des services proposés. «Il s’agit d’un investissement qui a confiance dans le futur de l’Afrique», a déclaré Shinzo Abe, pointant indirectement la Chine qui est souvent accusée, même en Afrique, pour ses produits et services de moins bonne qualité.

En 2015, les échanges commerciaux entre le Japon et l’Afrique s’élevaient à 24 milliards de dollars, bien loin des 179 milliards de dollars d’échanges du continent avec le géant chinois.

La 6e édition de la Ticad en faveur du continent africain est la première qui se tienne en Afrique et non au Japon. Pour certains observateurs, il s’agit d’un geste d’ouverture pas anodin au vu des ambitions affichées par le gouvernement nippon. La rencontre a été organisée conjointement par l’ONU, l’Union africaine, la Banque mondiale et le Japon.