Mali : Un casque bleu togolais tué, sept autres blessés

Un casque bleu togolais de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a trouvé la mort, dimanche 6 novembre, dans une attaque à Mopti, région située dans le centre du Mali, selon les informations communiquées par la Minusma.

Dans son communiqué de presse, la mission onusienne déplore aussi la mort de deux civils maliens. Sept autres soldats du contingent togolais ont été par ailleurs blessés, dont 3 grièvement.

Un convoi de l’ONU, escorté par des casques bleus, a sauté sur une mine ou un engin explosif artisanal, précise le document. L’explosion a été suivie de rafales d’armes automatiques, et un échange de tir a eu lieu entre les militaires et les assaillants qui attendaient, en embuscade, le passage des véhicules. Les agresseurs ont fini par prendre la fuite.

Condamnant cette attaque «lâche et ignoble», la Minusca a présenté «ses condoléances attristées aux gouvernements malien et togolais et à leurs familles et souhaité un prompt rétablissement aux blessés». Elle a également appelé à déployer tous les efforts nécessaires pour identifier les auteurs  de l’agression et les traduire en justice.

Soulignons que la veille, une autre attaque, survenue dans la région de Tombouctou, dans le nord du pays, a fait périr un militaire français, après l’explosion d’une mine.

Ces assauts ont eu lieu alors que le ministre canadien de la Défense, Harjit Sajjan, était dimanche au Mali où il a été reçu par le président Ibrahim Boubacar pour considérer ensemble la question d’un possible déploiement de Casques bleus canadiens dans le pays.

«Le Canada se réinvestit dans les missions de paix, et je suis venu au Mali pour écouter la partie malienne, (…) pour bien comprendre avant de prendre les décisions», déclaré Harjit Sajjan à la presse.

La semaine passée, le Premier ministre canadien a affirmé qu’une annonce devait être faite «dans les prochaines semaines» sur un éventuel déploiement au Mali. Deux mois plus tôt, les autorités canadiennes avaient évoqué le chiffre de 600 soldats à mettre à la disposition des opérations de maintien de la paix des Nations unies.