Touadéra chez son collègue ivoirien pour solliciter de l’aide

C’est pour s’inspirer de la politique de sortie de crise en Côte d’Ivoire et solliciter des soutiens financiers, que le président centrafricain, Faustin Archange Touadera, a rendu visite, lundi 7 novembre, à son homologue Alassane Ouattara.

Au cours de leur entretien, au Palais de la Présidence de la République, Touadera a réitéré le souhait de son pays de bénéficier de l’expérience ivoirienne de sortie de crise qui a réussi, et de renforcer la coopération bilatérale dans plusieurs domaines, notamment en matière de mobilisation des ressources pour la reconstruction de la Centrafrique et de formation des Forces armées centrafricaines dans les Académies militaires ivoiriennes.

Pour sa part, Ouattara a estimé important de partager à son homologue la manière dont son pays a pu surmonter la situation de crise pour parvenir à une paix définitive et faire des progrès importants sur les plans économique et politique.

Conformément à son agenda, le président centrafricain a aussi rencontré les dirigeants de la Banque Africaine de développement (BAD) pour leur présenter son programme intégré d’appels de fonds qui touche à tous les aspects du plan de sortie de crise.

«Nous sommes venus discuter avec la BAD pour soutenir la stratégie que nous présentons aux bailleurs (…). Il faut mobiliser pour le DDR (Désarmement, démobilisation réinsertion), la restructuration de nos Forces de défense, la réconciliation nationale et la cohésion sociale. Ca nécessite des ressources», a fait savoir Touadera, au moment de la rencontre.

L’économie centrafricaine est à terre depuis les violences intercommunautaires qui ont éclaté dans le pays depuis 2013 et qui ont duré pratiquement 3 ans. La Centrafrique veut compter sur ses partenaires financiers pour se reconstruire, en commençant par la BAD. Une conférence des donateurs du pays est prévue le 17 novembre prochain, à Bruxelles.

«Le retour à la paix ne peut venir que d’investissements dans la reconstruction des infrastructures, des crédits aux paysans et de l’aide pour les écoles ou pour réhabiliter les points d’eau dans un pays sous-développé», a souligné le chef d’Etat centrafricain.