L’ancien président égyptien Morsi échappe à la peine capitale

La Cour de cassation en Egypte a annulé, ce mardi, la peine de mort de l’ex-président Mohamed Morsi qui avait été condamné à mort par la Cour d’assises en juin 2015 dans l’affaire des évasions massives de prison et des attaques contre la police, durant la révolte de 2011 qui avait chassé Hosni Moubarak du pouvoir.

La plus haute juridiction égyptienne a aussi annulé la condamnation à mort du guide suprême de la confrérie, Mohamed Badie, et de l’un de ses adjoints, ainsi que les peines de prison à perpétuité pour plusieurs hauts responsables de la confrérie islamiste des Frères musulmans.

Ils seront tous rejugés devant une nouvelle chambre de la cour d’assises, selon l’ordre donné par la Cour de cassation.

Suite au verdict du mardi, l’un des avocats de Morsi, Me Abdel Moneim Abdel Maqsoud, a déclaré qu’«on s’attendait à cette décision de la Cour de cassation», dans la mesure où «le verdict en première instance était marqué par des vices juridiques». Maqsoud s’est réjouit à l’idée de voir son client «enlever l’uniforme rouge» des détenus condamnés à mort.

Toutefois, l’ancien président islamiste reste condamné à plusieurs années de prison dans différents dossiers. En octobre dernier, la Cour de cassation a confirmé une peine de 20 ans de prison prononcée à son encontre pour incitation au meurtre de manifestants.

Mohamed Morsi, le premier président démocratiquement élu du pays, a été destitué par l’armée en juillet 2013. Depuis lors, la confrérie des Frères musulmans dont il est issu fait l’objet d’une répression sans précédent de la part du nouveau régime dirigé par le président al-Sissi.