UA: La diplomatie marocaine apporte des éclaircissements sur l’affaire du Sahara

La diplomatie marocaine a annoncé dimanche que le Royaume « ne reconnaît pas et ne reconnaîtra jamais » l’Etat fantoche de la RASD, dans une réaction aux déclarations de l’Algérie et du Polisario selon lesquelles, en réintégrant l’Union africaine, le Maroc reconnaît implicitement l’entité proclamée par le front sahraoui.

Dans un entretien accordé au journal en ligne Le Desk, le ministre marocain délégué des Affaires Etrangères, Nasser Bourita, précise: « non seulement le Maroc ne reconnaît pas – et ne reconnaîtra jamais » cette entité née d’une supercherie, mais il ira plus loin.

Le Maroc « redoublera d’efforts pour que la petite minorité de pays, notamment africains, qui la reconnaissent encore, fassent évoluer leur position dans le sens de la légalité internationale et des réalités géopolitiques », a insisté le responsable marocain.

Cette déclaration intervient une semaine après le retour du Maroc au sein de l’Union Africaine, avec le soutien d’une large majorité de pays membres. Une minorité de pays hostiles au Royaume, conduits par l’Algérie et l’Afrique du Sud, tentent de faire circuler l’idée qu’en adhérant à l’organisation panafricaine, le Maroc allait reconnaître tacitement la RASD, qui reste encore membre de l’UA.

Niet affirme Rabat. Pour la diplomatie marocaine, la présence d’un Etat au sein d’une organisation  internationale ne signifie pas pour autant la reconnaissance de tous ses Etats membres. Dans son entrevue, Nasser Bourita a notamment cité l’exemple d’Israël. Bien que la majeure partie des Etats arabes ne reconnaissent pas son existence, ils siègent néanmoins à l’ONU aux côtés de l’Etat hébreux, parmi eux l’Algérie.

La même comparaison peut être faite dans le cas de la RASD à l’UA. Ce n’est pas parce que le Maroc réintègre l’organisation panafricaine qu’il reconnaît la RASD, loin de là. D’ailleurs, la majeure partie des Etats membres de l’UA ne reconnaissent pas la république du Polisario, soutenue par l’Algérie. Pis encore, une lettre signée par 28 pays africains en août dernier, demandait à ce que le RASD soit tout bonnement exclue de l’UA.