Les autorités camerounaises ont annoncé ce mercredi, avoir libéré plus de 5.000 civils qui étaient entre les mains du groupe djihadiste nigérian Boko Haram, au cours d’une opération militaire transfrontalière menée par des Forces de défense et de sécurité camerounaises.
Au cours d’une conférence de presse, le porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary, a fait le bilan de cette «vaste opération de ratissage le long de la frontière entre le Cameroun et Nigeria et en territoire nigérian», baptisée «Thunder 2» et qui a eu lieu du 27 février au 7 mars.
Plus de 60 terroristes tués, 21 suspects arrêtés, une base de Boko Haram complètement rasée, un dépôt de carburant et des explosifs détruits, des kalachnikovs, des munitions et des motos saisies. Aucune perte n’est à déplorer du côté des soldats camerounais, d’après Tchiroma.
Concernant les 5.000 otages libérés, ils sont en majorité des femmes, des enfants et des personnes du troisième âge. Ils auraient été conduits au camp des déplacés de Banki, en territoire nigérian, via le Cameroun.
Tchiroma a aussi expliqué que par cette opération, il était d’abord question, de «ratisser tous les villages voisins de la frontière à l’intérieur du territoire camerounais, sur une distance de 50 kilomètres dans le département du Mayo-Sava», dans l’extrême-nord du pays, et de déloger, par la suite, «des terroristes du groupe Boko Haram dans leurs retranchements en territoire nigérian, dans une profondeur de 25 kilomètres et sur un front de 40 kilomètres.»
Les Forces camerounaises ont mené leur opération spéciale en collaboration avec la Force multinationale mixte, une force régionale de lutte contre Boko Haram, dont elles font partie.
Boko Haram a lancé en 2009 une insurrection armée dans le nord-est du Nigeria dans l’objectif d’établir un califat dans la région du lac Tchad. Suite aux représailles lancées par différentes armées de la Force multinationale, le groupe a perdu la plupart des territoires qu’il contrôlait, mais continue de mener des attaques meurtrières, provoquant des milliers de morts.