Nigeria: Les restrictions autour des retraits de l’argent liquide légèrement assouplies

Au Nigeria, les restrictions portant sur le retrait hebdomadaire de liquidités viennent d’être revues, a annoncé mercredi la Banque centrale du Nigeria (CNB) dans un communiqué

Tout en admettant «le rôle vital joué par le liquide pour soutenir les communautés rurales et défavorisées», la CNB promet qu’elle «s’assurera d’une approche inclusive dans sa transition vers une société sans cash».

Deux semaines plutôt, la CBN avait décidé d’imposer des plafonds pour limiter l’utilisation de l’argent liquide dans l’économie, en disant être inquiétée de la contrefaçon de billets et du volume de l’argent liquide circulant hors du système bancaire.

«La limite maximale de retrait hebdomadaire tous moyens confondus pour les particuliers et les entreprises devra être respectivement de 500.000 nairas (1.049 euros) et 5 millions de nairas», a indiqué la Banque centrale dans son communiqué publié mercredi.

Alors que le 6 décembre, l’institution avait drastiquement réduit le plafond hebdomadaire de retrait de liquide pour les particulier, qui était passé de 2,5 millions de nairas à 100.000 nairas et pou les sociétés, de 3 millions par jour à 500.000 nairas par semaine.

Auparavant, même dans des circonstances impérieuses, les limites étaient fixées à 5 millions de naira et 10 millions de naira respectivement pour les individus et les entreprises.

La mesure avait du mal à passer auprès des populations, pour la simple raison qu’une majorité de Nigérians n’ont pas de compte bancaire et utilisent les marchés informels, où l’argent liquide est préféré, et certains ont déclaré que les limites de retrait pourraient nuire à certains citoyens et entreprises.

La semaine dernière, la Banque centrale a également commencé à mettre en circulation des billets de 200, 500 et 1.000 naira redessinés dans le cadre d’un plan visant à freiner une inflation à deux chiffres et à évoluer vers une économie sans espèces. Les citoyens ont jusqu’au 31 janvier pour rendre les anciens billets, lorsqu’ils cesseront d’avoir cours légal.