Le Président sénégalais reçoit une copie du livre blanc sur le massacre de Thiaroye de 1944

Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a reçu officiellement, une copie du Livre blanc sur le Massacre de Thiaroye, survenu le 1er décembre 1944, lors d’une cérémonie solennelle organisée ce jeudi 16 octobre à Dakar.

Intervenant devant les membres du gouvernement, du Comité de commémoration et des membres du corps diplomatique accrédités au Sénégal, présents à cet évènement, le Chef de l’État sénégalais a évoqué «un moment d’histoire et de conscience», symbolisant «la volonté d’un État qui interroge son passé, éclaire sa mémoire et revendique, par la connaissance, le droit imprescriptible à la justice et à la dignité humaine».

Il s’est félicité d’avoir «validé la poursuite des fouilles archéologiques sur tous les sites susceptibles d’abriter des fosses communes», estimant que «la vérité historique ne se décrète pas, elle se découvre, fouille après fouille, jusqu’à la dernière pierre soulevée».

Ce Livre blanc « représente bien plus qu’un simple rapport, c’est un récit construit par nous et pour nous-mêmes, fondé sur des faits tangibles, puisés dans les archives que nous détenons ici et en France. Ce récit est également le résultat d’un refus, celui de ne pas accepter que notre histoire nous soit enseignée par d’autres sources que les nôtres. Nous le devons à la jeunesse africaine », a-t-il défendu.

La présidence sénégalaise a également souligné que le Livre blanc constitue une œuvre collective majeure, et rend hommage à celles et ceux qui, par leur science, leur engagement et leur foi en la vérité, ont permis à la Nation d’interroger son histoire avec courage et sérénité.

Diomaye a salué particulièrement le Premier ministre, Ousmane Sonko, dont l’engagement a été déterminant dans la conduite de ce projet de mémoire et d’histoire, au service de l’idéal panafricain.

Le chef de l’Etat a déploré le fait que la coopération attendue de la République française, ancienne puissance coloniale, dans la mise à disposition complète des archives «n’a pas toujours été à la hauteur des espérances», tout en précisant que cette réserve «n’a en rien entamé la détermination du Sénégal à faire toute la lumière sur cette tragédie», dans un esprit de collaboration et de vérité historique avec l’ancienne puissance coloniale.