Appel de détresse du Nigeria pour chasser Boko Haram

Le Nigeria et cinq pays voisins ont lancé mercredi à Abuja, un appel de détresse à la communauté internationale pour les aider à interrompre  les sources d’approvisionnement en armes et en argent, du groupe djihadiste Boko Haram.
Au cours d’une rencontre avec ses homologues du Bénin, du Cameroun, du Tchad et du Niger, le ministre nigérian des Affaires étrangères, Aminu Wali a insisté sur l’urgence d’une coopération régionale et internationale efficace pour neutraliser les sources de financement et d’approvisionnement en armes de Boko Haram qui menace de s’emparer du Nord-est du pays.
Sur le terrain, les dernières nouvelles, non encore confirmées, annoncent la tombée de la ville stratégique de Bama, relevant de l’Etat de Borno, sous le contrôle des combattants de Boko Haram, bien que l’information ait été démentie par l’armée et les autorités nigérianes.
Le gouverneur adjoint de l’Etat de Borno, Mustapha Zanna a en effet assuré ce mercredi, que Bama était toujours sous le contrôle de l’armée nationale, démentant aussi que la ville ait été désertée par ses habitants.
Il a précisé qu’une offensive terrestre et aérienne était en cours pour  repousser les insurgés qui sont dans les faubourgs de la ville.
Les autorités d’Abuja craignent que les insurgés, une fois la ville de Bama conquise, ils pourront attaquer facilement Maiduguri, la capitale de Borno, située à 70 km environ de Bama.
Par ailleurs, l’armée du Cameroun a, elle aussi, engagé des combats avec les groupes armées de Boko Haram, à sa frontière avec le Nigéria. Le bilan de ces affrontements  qui ont eu lieu mardi, s’élevait à au moins 40 tués parmi les insurgés qui tentaient de s’infiltrer au Cameroun à travers le pont de Fotokol, une ville camerounaise mitoyenne de la ville nigériane de Gamboru Ngala, tombée, apparemment, depuis une semaine, sous l’emprise des djihadistes.
Depuis 2009, les affrontements entre les forces armées du Nigéria et les combattants de Boko Haram, auraient fait plus de 10.000 morts et près  de 650.000 déplacés.
A moins que tous les pays de la région n’unissent leurs forces, Boko Haram continuera à frapper et à étendre son champ d’action.