Côte d’Ivoire: l’enquête sur la cache d’armes de Bouaké sera étendue sur tout le territoire national

Le procureur de la république ivoirienne, Christophe Richard Adou, a fait savoir que l’enquête concernant la cache d’armes retrouvée à Bouaké sera désormais étendue sur tout le territoire national.

«En tout état de cause, nous entendons offrir  toutes les garanties de succès à cette enquête en cours en donnant toute la latitude  et tous les moyens juridiques aux agents enquêteurs. C’est ainsi que nous leur (enquêteurs) avons adressé une réquisition aux fin de perquisition sur l’ensemble du  territoire de la République en date  du 7 juin», a déclaré le procureur lors d’une conférence de presse mercredi 21 juin.

Richard Adou s’est exprimé pour la première fois publiquement, depuis la découverte, le 26 mai passé, d’un important stock d’armes de guerre au domicile Kamaraté Souleymane Koné alias Soul To Soul, chef du protocole du président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro.

Selon le procureur, «ces armes étaient soigneusement dissimulées dans cette piscine recouverte d’un préau et dont le fond a été aménagé en magasin». Il a indiqué que certaines ont été retrouvées, mais d’autres sont encore dans la nature, «et c’est ce que nous nous attelons à retrouver».
Soul To Soul  a été entendu plusieurs fois par la justice, mais il est toujours en liberté, alors qu’une partie de la population s’attendait à le voir arrêté. Adou a expliqué que «le rôle du procureur n’est pas de procéder à des arrestations mais de poser des actes nécessaires à la manifestation de la vérité».

Il a souligné que, «avec le mis en cause, ce sont 15 personnes dont des officiers supérieurs des Forces armées du pays qui ont été auditionnés dans cette affaire, et que d’autres auditions sont en cours de préparation.

Le procureur dont la sortie était attendue pour situer la population par rapport à l’enquête en cours, a rassuré que «ce qui a été vu n’est pas resté lettre morte. Vous nous jugerez au résultat. Regardez la justice déployer ses ailes».

«Les résultats préliminaires de l’enquête seront exploités par une juge d’instruction (…). Les personnes qui seront indexées passeront devant les juridictions pour répondre de leurs actes. L’entreposage, la détention d’armes de guerre permet d’appliquer des peines allant de 10 à 20 années d’emprisonnement», a prévenu Adou.