RDC: cinq contrats «illégaux» d’exploitation forestière annulés

Le ministre de l’Environnement et du développement durable de la République démocratique du Congo (RDC), Amy Ambatobe Nyongolo, a annoncé l’annulation de cinq contrats d’exploitation forestière qui auraient été attribués en violation de la loi.

«Les contrats concernés ont été attribués en violation» de la loi «fixant les modalités de conversion des anciens titres forestiers en contrats de concession forestière, du moratoire en matière d’octroi des titres d’exploitation forestière et de la procédure d’attribution des concessions forestières», a affirmé le ministre au cours d’une conférence de presse, vendredi 07 juillet.

Les contrats remis en cause auraient été signés entre septembre et novembre 2016 par l’ex-ministre de l’Environnement Robert Bopolo avec quatre entreprises d’exploitation forestière que sont Les bâtisseurs du Congo, Action pour le Congo, Ilosado, et Ondika.

Cet ancien responsable, et d’une manière générale les autorités du pays, sont critiqués par plusieurs ONG de défense de l’environnement pour leur vision concernant la gestion des forêts qui occupent 62% du territoire national.  Bopolo avait annulé, pour sa part, en octobre 2016, trois contrats attribuant des concessions forestières à deux sociétés chinoises, pour cause «d’illégalité», tout en accordant, par ailleurs, des contrats (non conformes à la loi) à d’autres investisseurs.

En tout cas, son successeur ambitionne d’améliorer la gestion des forêts du pays. Dans ce cadre, l’appui des organisations de la société civile, des communautés locales, du secteur privé et d’autres types de partenaires a été sollicité, pour des meilleurs résultats.

«Je voudrais lancer un message fort à l’intention de la communauté nationale et internationale que, durant mon mandat à la tête du Ministère de l’Environnement et Développement durable, l’amélioration et le renforcement de la gouvernance forestière constituera notre cheval de bataille. Toutefois, c’est un chantier que nous ne mènerons pas seuls mais avec la participation de toutes les parties prenantes engagées», a affirmé le ministre.