Afrique du Sud : Winnie conteste son exclusion de l’héritage Mandela

Winnie Madikizela Mandela conteste son exclusion du testament laissé par son ex-époux, Nelson Mandela, leader anti-apartheid et premier président noir d’Afrique du Sud. 

L’ex-deuxième épouse de Mandela qui se dit frustrée de ne pas avoir obtenu sa part des biens laissés par Mandela après son décès le 5 décembre 2013, a engagé le 14 octobre dernier, une procédure en justice.

Elle réclame entre autres, la maison de famille de Qunu, située dans le sud-est du pays, une résidence supposée avoir été achetée en son nom en 1989, alors qu’elle était encore mariée à Nelson Mandela qui se trouvait en prison.

«La propriété de Qunu demeure ma maison, et en conséquence le testament ne peut en disposer autrement…», réclame-t-elle dans sa plainte au tribunal.

Malgré sa vie conjugale pendant près de 4 décennies et sa participation au combat contre l’apartheid aux côtés de son ex-époux, Winnie, âgée aujourd’hui de 78 ans, ne figure pas parmi sur la liste des bénéficiaires de l’héritage mentionnés sur le testament de Mandela.

La résidence qu’elle revendique aurait été léguée à la famille et à la veuve mozambicaine de Mandela, Graça Machel, également veuve de l’ancien président mozambicain, Samora Machel.

D’autres biens ont été légués aux enfants et petits-enfants de Nelson Mandela ainsi qu’à certains de ses anciens collaborateurs, à des écoles et à son parti politique l’ANC.

Winnie Mandela tient ainsi à récupérer sa part de l’héritage de son ex-époux, Nelson Mandela avec lequel elle a partagé une grande partie de sa vie. Winnie n’admet pas que son nom soit rayé de l’histoire d’un simple revers de la main. «Si je ne m’étais pas battue, il n’y aurait pas eu de Nelson Mandela», s’était-elle exclamée dans une interview accordée à un journal local au début de cette année. Aussi, dans son livre « Un cœur indompté » (traduction en français) qu’elle avait écrit en août 2013, Winnie révèle non seulement ses souffrances durant sa lutte contre l’apartheid, mais aussi ses confidences avec Mandela pendant sa détention de juin 1964 à avril 1982 dans une prison sur l’île de Robben Island.
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