Côte d’ivoire : La justice confirme les résultats des élections partielles à Bassam et à Port-Bouet

La chambre administrative de la Cour suprême de Côte d’ivoire a confirmé, mercredi les résultats des élections partielles du 16 décembre 2018, tels que proclamés par la Commission électorale indépendante (CEI).

Le président de la chambre administrative de la Cour suprême, Pierre Claver Kobo, a annoncé à l’audience que la requête en annulation du candidat du Parti démocratique de Côte d’ivoire (PDCI) Georges Ezaley (PDCI) était «rejetée», validant ainsi la victoire de Jean-Louis Moulot (RHDP), du parti présidentiel, à l’élection municipale de Grand-Bassam, malgré le saccage de plusieurs bureaux de vote.

Alors que le précédent scrutin municipal du 13 octobre avait été annulé par la Cour suprême, déjà en raison de violences, la cité balnéaire historique de Grand-Bassam (à 30 km d’Abidjan) avait encore été le théâtre d’importantes violences lors du scrutin du 16 décembre: un commando d’une vingtaine d’hommes armés non-identifiés avait attaqué plusieurs bureaux de vote favorables au candidat de l’opposition et détruit des dizaines d’urnes.

Commentant la décision, Me Tompieu Messan, l’avocat de M. Ezaley, a relevé que «les voix de 6.700 électeurs» des bureaux de vote saccagés n’avaient «pas été prises en compte», alors que Jean-Louis Moulot ne l’a emporté qu’avec un millier de voix d’avance, sur un total de 16.000 votants.

«Nous statuons sur la base d’arguments juridiques, pas politiques», a assuré Pierre Claver Kobo, déplorant que les arrêts de la Cour aient «quelquefois provoqué la hargne de quelques politiciens et pseudo-juristes».

Selon les résultats annoncés par la CEI le 17 décembre, M. Moulot, du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir) avait remporté l’élection avec 51,91% des suffrages, contre le maire sortant Georges Ezaley (45,72%) du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition).

Pour Port-Bouët, une des communes d’Abidjan, où l’élection était aussi rejouée, la Cour suprême a rejeté la requête du candidat du pouvoir, le ministre du Tourisme Siandou Fofana, validant ainsi l’élection du candidat PDCI Sylvestre Emmou. Ce dernier l’avait largement emporté, par 62,65% contre 33,61%, selon la CEI.