La CEDEAO prépare la riposte contre les mariages précoces

Les ministres chargés des questions du genre des États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont adopté une position commune pour mettre un terme aux mariages précoces des enfants dans la région, indique un communiqué publié mercredi par le département de la communication de la Commission de l’institution sous-régionale.

«Les données disponibles montrent que la prévalence du mariage précoce dans l’espace CEDEAO est d’environ 42% chez les filles et de 3% chez les garçons», a fait savoir, la Commissaire aux affaires sociales et au genre de la Commission de la CEDEAO, Siga Fatima Jagne, lors d’une réunion ministérielle qui s’est tenue ce week-end dans la capitale nigériane, Abuja.

Elle a réitéré au cours de cette réunion, son engagement à mobiliser et allouer les ressources nécessaires pour traiter les multiples problèmes qui touchent les enfants mineurs en Afrique de l’Ouest.

Pour sa part, le représentant du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), Mohamed Fall  s’est félicité de l’adoption du cadre stratégique de la CEDEAO pour renforcer les systèmes de protection de l’enfance.

Les ministres ouest-africains ont profité de la réunion pour faire une déclaration politique à propos de l’adoption de la politique de la CEDEAO sur les enfants et de son Plan d’action stratégique 2019-2023.

Les ministres ont notamment ont pris l’engagement «de promouvoir le maintien de tous les enfants dans des systèmes éducatifs de qualité formels ou alternatifs jusqu’à l’âge de 18 ans, de manière obligatoire, avec une progression vers la gratuité».

Ils ont proposé la conception de «politiques et programmes éducatifs tenant compte de la problématique homme-femme», tout en appelant à lutter contre les stéréotypes sexistes, la violence sexiste et le mariage d’enfants.

Afin de garantir la protection des droits des enfants, les ministres ont également souligné la nécessité d’une coopération globale au niveau régional et national dans le but de mobiliser un soutien financier et technique pour la planification, la mise en œuvre des lois et des politiques, le suivi et l’évaluation des mesures prises pour mettre fin au mariage des enfants.