Lancement à Abidjan du 1er Centre africain de lutte contre la faim et la malnutrition

Le vice-président ivoirien, Daniel Kablan Duncan a procédé lundi à Abidjan au lancement du premier Centre d’excellence régional contre la faim et la malnutrition en Afrique (CERFAM), en présence du roi du Losotho, Letsie III.

Le CERFRAM intervient comme un mécanisme pour faciliter le partage d’expériences entre les pays en développement en vue d’améliorer la sécurité alimentaire et lutter contre la malnutrition.

«Le CERFAM permet d’identifier dans chacun de nos pays les bonnes pratiques et d’impulser une dynamique forte dans le combat» contre la faim et la malnutrition en Afrique, a dit le vice-président ivoirien lors de la cérémonie de lancement du projet à Cocody, dans l’Est d’Abidjan.

Le roi de Lesotho, Letsie III, dont le pays est champion de l’Union africaine (UA) en matière de nutrition, a pour sa part appelé le continent à libérer son potentiel économique en garantissant à sa population la sécurité alimentaire, car «la malnutrition est un facteur qui retarde le PIB, et un enfant malnutri fait face à une baisse de ses facultés mentales ».

Le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM), David Beasley, a soutenu que l’Afrique qui détient près de 50% des terres arables dans le monde peut assurer sa sécurité alimentaire et mieux encore, nourrir le monde.

Quatre missions principales ont été assignées à ce centre à savoir l’assistance technique, la recherche, les partenariats et le plaidoyer. Pour la part du gouvernement ivoirien, il s’agira de coordonner avec le PAM les activités et mettre à disposition le financement pour le fonctionnement du centre.

La région du Centre et de l’Ouest de l’Afrique reste particulièrement exposée à la famine et à la malnutrition.

Au niveau de l’Afrique subsaharienne, plus de 23% de la population sont en situation d’insécurité alimentaire et 21% en sous-alimentation. La malnutrition chronique ou le retard de croissance affecte dans le  continent, 30,5% des enfants de moins de cinq ans, selon l’OMS.