Huawei accusé par la CIA d’être financé par l’appareil sécuritaire chinois

La CIA accuse le groupe chinois Huawei de recevoir des fonds de l’Armée populaire de Chine, de la Commission de la sécurité nationale et des services de renseignement chinois, rapporte le quotidien Britannique The Times.

L’agence centrale de renseignements américains aurait eu ces informations par les services de renseignements britanniques, canadiens, australiens et néo-zélandais, partenaires au sein du même réseau, Five Eyes. Cette nouvelle accusation s’ajoute à la liste des allégations auxquelles est confrontée la société technologique chinoise en Occident.

La tension entre les Etats-Unis et le groupe Huawei ne semble pas près de s’apaiser. Les hostilités ont commencé il y a quelques mois quand les Etats-Unis ont alerté les consommateurs et leurs administrations sur le fait que Huawei était une sorte d’agent secret de la Chine se servant de ses produits pour espionner l’Occident.

Les services de renseignement américains avaient fait part de leurs soupçons à d’autres membres du groupe anglo-saxon de partage de renseignements Five Eyes.

L’affaire est passée par de nombreux méandres, dont l’arrestation au Canada en décembre dernier, de la fille du fondateur de Huawei, Meng Wanzhou, directrice financière du groupe, à la demande des Etats-Unis pour fraude bancaire et télégraphique en violation des sanctions américaines contre l’Iran. Wanzhou attend une possible extradition vers les USA.

Huawei soutient de son côté que les allégations américaines sont non fondées et ne s’appuient sur aucune preuve. Cette affaire se passe sur fond de brouille commerciale entre Washington et Pékin.

Huawei est déjà interdit sur le territoire américain et les Etats-Unis devraient profiter d’une réunion le mois prochain à Prague, pour faire pression sur leurs alliés pour qu’ils adoptent des mesures de politique et de sécurité communes qui rendront plus difficile pour Huawei de dominer les réseaux de télécommunications 5G, une autre crainte des démocraties occidentales qui voient dans la 5G une sorte de cheval de Troie qu’utiliserait les géants chinois de la technologie pour s’introduire sur leurs marchés et les espionner.