Au moins 17 victimes des violences intercommunautaires ce week-end en Ethiopie

Au moins 17 personnes ont été tuées pendant ce week-end en Ethiopie dans l‘État du Benishangul Gumuzdes (ouest), dans de nouvelles violences intercommunautaires.

AMMA, une agence de presse proche du pouvoir, rapporte que samedi et dimanche derniers, des Gumuz et des Amhara, deux ethnies du pays, se sont entrés dans affrontements à la suite d’une dispute entre deux ouvriers agricoles.

Selon un bilan fourni à l’agence par Asmahegn Asres, le directeur de la communication de l‘État amhara, 11 Amhara et 6 Gumuz ont perdu la vie au cours de ces violences, ce qui fait un bilan de 17 morts.

«Le bilan pourrait encore augmenter, car des recherches sont en cours pour trouver plus de corps, la police fédérale et des unités de l’armée étant déployées dans la zone pour prévenir une reprise des violences», a indiqué le directeur de la communication de l’État amhara, précisant que «près de 25 maisons ont été brûlées dans ces violences intercommunautaires qui ont débuté par un différend personnel entre deux ouvriers agricoles».

En octobre 2018, au moins 44 personnes ont été tuées dans l’ouest de l’Éthiopie dans des violences entre communautés, à la frontière entre les régions Oromia et Benishangul-Gumuz.

Selon le responsable de la Communication du Benishangul-Gumuz cité par WMCC, les violences ont éclaté après la mort de quatre dirigeants de la région, tués par des hommes armés non identifiés en Oromia, où ils venaient discuter de la situation sécuritaire. Cette confrontation a opposé des groupes de jeunes armés de pierres ou de couteaux, et appartenant principalement aux ethnies gumuz et oromo.

Des violences intercommunautaires aux enjeux le plus souvent territoriaux ont émaillé la première année du mandat du Premier ministre réformateur Abiy Ahmed, qui a pris ses fonctions en avril 2018.

D’après un bilan fourni par Ocha (le bureau des affaires humanitaires de l’ONU), 2,35 millions de personnes ont été contraintes à des déplacements à travers l’Ethiopie, rien que l’année dernière, toujours à cause des violences intercommunautaires.