Adoption de la loi sur la couverture santé universelle  au Tchad

Les députés tchadiens, réunis en séance plénière, ont adopté lundi à l’écrasante majorité, par 149 voix contre 0 abstention, la loi relative à la couverture santé universelle au Tchad.

Le ministre de la Santé publique, Aziz Mahamat Saleh a défendu le projet de loi portant couverture santé universelle au Tchad, devant les députés. Il a expliqué que, l’instauration de la CSU améliorera les conditions de vie des populations en facilitant l’accès à tous à un minimum de soins de santé de qualité.

«Elle vise l’accès de toutes les populations à un paquet de soins de base. Elle contribue à la diminution de la part de paiement direct dans le financement de santé, protège aussi la population contre le risque de basculer dans la pauvreté et enfin favorise la meilleure orientation de l’effort fiscal vers les personnes pauvres, tout en permettant à ceux qui ont une capacité financière de contribuer au financement de santé universelle », a-t-il détaillé.

Aziz a rassurés les députés que la couverture santé universelle permet à tout un chacun d’avoir accès aux services s’occupant des causes les plus importantes de morbidité et de mortalité et elle garantit que la qualité de ces services soit suffisamment bonne pour améliorer la santé des personnes qui en bénéficient.

Pour aider les pays africains à réformer leurs systèmes de santé, la Banque mondiale et le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial) se sont engagés le 26 aout 2016 à Nairobi au Kenya, à l’occasion de la sixième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD VI), à accélérer les progrès vers la couverture maladie universelle (CMU) en Afrique. Ces partenaires comptent  investir 24 milliards de dollars en Afrique au cours des trois prochaines années.

Depuis, lors de nombreux pays se sont lancés sur le chantier de la couverture maladie universelle dont le but est de faire en sorte que tous les individus aient accès aux services de santé sans encourir de difficultés financières.

Selon l’OMS, la couverture universelle est une composante essentielle du développement durable et de la lutte contre la pauvreté, et un élément clé de tout effort de réduction des inégalités sociales. Elle témoigne de l’engagement des pouvoirs publics à améliorer le bien-être des tous les citoyens.