Lancement de la campagne au Royaume-Uni pour la succession de Theresa May

Les prétendants à la succession de Theresa May déposent leurs candidatures ce lundi et le vainqueur du scrutin, devrait être connu d’ici fin juillet et aura la lourde tâche de réussir à décrocher un accord convenable avec l’Union Européenne (UE) pour le Brexit.

Ce sont onze prétendants qui sont sur les rangs, avec des stratégies sur le Brexit très différentes, à l’ouverture ce lundi de la succession de Theresa May à la tête du parti conservateur et donc au poste de Premier ministre. Ils doivent être soutenus par huit autres parlementaires conservateurs, un seuil quatre fois plus élevé que par le passé.

Les députés conservateurs commenceront à voter jeudi prochain, pour le choix d’un nouveau chef de l’exécutif et les deux meilleurs candidats seront soumis au vote des membres du parti en juillet.

Le grand favori pour la primature est certainement l’ancien ministre des Affaires étrangères et ex-maire de Londres, Boris Johnson. Eurosceptique, il assure qu’il ne paiera pas les 40 milliards d’euros que Theresa May a accepté de payer pour quitter l’Union européenne, à moins que Bruxelles n’offre de meilleures conditions sur le Brexit.

Son rival direct, Michael Gove, l’actuel ministre de l’Environnement, se dit prêt à demander une prolongation du délai fixé au 31 octobre pour que la Grande-Bretagne quitte l’Union européenne.

Un autre candidat à la succession de Theresa May, Sajid Javid, le ministre de l’Intérieur, a déclaré qu’il serait prêt à superviser un Brexit sans négociation plutôt que de rater la date limite.

Parmi les autres favoris figurent Jeremy Hunt, partisan d’une approche plus souple du dialogue avec Bruxelles, ou encore Matt Hancock, qui exclut de quitter l’Union européenne sans accord et qui a promis un nouveau départ pour le Royaume-Uni avec une campagne favorable aux entreprises, visant à atteindre de nouveaux électeurs chez les jeunes.

La Première ministre Theresa May a quitté vendredi la tête du Parti conservateur, après l’annonce de sa démission le 24 mai dernier, pour n’avoir pas réussi à fédérer les Britanniques derrière son plan de sortie de l’Union européenne.