Les médias publics burkinabè envisagent une grève générale 

Un arrêt de travail de 24 heures est prévu ce mercredi 17 juillet, par les médias publics du Burkina Faso, pour réclamer de meilleures conditions de vie et de travail, a-t-on appris du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC).

Dans un courrier adressé au chef de l’Etat burkinabè, Roch Christien Kabore, le SYNATIC explique que sa décision est dictée par les «manœuvres du gouvernement pour ne pas tenir ses engagements et au regard de l’insatisfaction et du manque de volonté réelle constatées jusque-là dans la résolution des préoccupations» des travailleurs des médias publics que sont la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB) et les Editions Sidwaya.

Ces journalistes réclament la «mutation diligente et sans condition» des Editions Sidwaya et de la RTB en sociétés d’Etat avec l’ensemble de leur personnel, la dotation conséquente de ces médias en équipements et moyens adéquats pour mener à bien leurs missions et le versement intégral de la Taxe de soutien au développement des activités audiovisuelles de l’Etat aux médias publics, conformément à la loi sur l’audiovisuel.

Le SYNATIC avait déjà observé deux jours de protestation sous forme de sit-in et de marche, les 12 et 13 juin dernier pour exiger la mise en œuvre du protocole d’accord que le gouvernement a signé le 29 décembre 2016, notamment la mutation des médias publics en sociétés d’Etat.

Si à l’issue de ce nouveau mouvement d’humeur, des solutions satisfaisantes ne sont pas trouvées, «le SYNATIC se réserve le droit d’engager des luttes multiformes pour faire aboutir ses justes et légitimes revendications», a prévenu le syndicat.