Au moins 5 morts dans des combats entre groupes armés en Centrafrique

Cinq combattants ont été tués dans un accrochage entre miliciens de groupes armés près de Birao, dans l’extrême nord-est de la république de Centrafrique.

Des miliciens du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) ont tenté dimanche d’acheminer des caisses de munitions de chasse en provenance du Soudan, avant d’être interceptés par des combattants du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) dans le village d’Amdafock, à 60 km au nord de Birao, rapportent des sources humanitaires.

Des affrontements armés ont alors éclaté faisant selon un bilan provisoire, 5 morts, dont 4 combattants dans les rangs du FPRC, selon des sources humanitaires.

Les éléments du MLCJ «voulaient traverser avec des cartons de munitions et ont été bloqués par nos agents. Du coup, ils sont partis se regrouper et sont venus nous attaquer sur des motos», a déclaré Abdoulaye Hissène, chef militaire du FPRC.

«Les éléments du FPRC ont tenté de dépouiller nos hommes alors qu’ils se rendaient au marché d’Amdafock», a de affirmé son côté, Ali Abderamane, chef d’état-major du MLCJ.

Malgré la signature d’un accord de paix le 6 février à Khartoum, la situation sécuritaire reste particulièrement fragile dans le pays. Cet accord, signé par 14 groupes armés, prévoit notamment le désarmement des groupes qui mettent en coupe réglée les territoires en province.

La Centrafrique, pays de 4,5 millions d’habitants classé parmi les plus pauvres au monde, a basculé dans la violence et le chaos en 2013, après le renversement du président François Bozizé par la rébellion de la Séléka.

La cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a officialisé vendredi le lancement de projets d’appui de l’UE à la restauration de l’autorité de l’Etat centrafricain, pour un montant de 20 millions d’euros.

Parmi ces projets, figurent la formation de 1.000 nouvelles recrues des forces armées centrafricaines par la mission de l’UE et la construction d’armureries et de sites de stockage, condition préalable à la levée de l’embargo sur les armes imposé par l’ONU au pays.