Contrebande: Des diplomates gambiens écroués à Londres

Quatre diplomates et trois autres employés de l’ambassade de Gambie à Londres, ont été condamnés et écroués en Grande Bretagne pour leur implication dans un réseau de contrebande de tabac.

Les sentences prononcées mercredi par un tribunal britannique, portent sur des peines carcérales allant de trois à sept ans de prison ferme.

Le gouvernement gambien avait levé l’immunité diplomatique dont jouissaient les mis en cause, pour permettre leur jugement par des tribunaux britanniques.

Au cours du procès, le juge Michael Gledhill a affirmé que les diplomates incriminés ont abusé de la confiance des peuples britannique et gambien. «On attendait de vous le respect des normes les plus élevées possibles en matière d’intégrité et d’honnêteté », a-t-il martelé à l’adresse des diplomates gambiens.

Vingt-six tonnes de tabac à rouler ont été importées de Gambie sur une période de trois ans et écoulés frauduleusement en Grande Bretagne.

La revente se déroulait dans l’enceinte même de l’ambassade qui prenait parfois, l’allure d’un vrai commerce, avec de longues files d’attente.

Ce trafic a occasionné un manque à gagner pour le fisc britannique, de 4,8 millions de livres (6,1 millions d’euros) en termes d’impôts et de taxes sur les produits de tabac.
Les prévenus n’ont pas nié les faits qui leurs étaient reprochés, affirmant que les quelque 500.000 paquets de cigarettes vendus étaient destinés à leur consommation personnelle.

Une fois leur peine purgée en Grande-Bretagne, les employés de l’ambassade seront refoulés en Gambie, où l’on ignore encore le sort qui leur sera réservé par le régime du président Yahya Jammeh, très connu pour son intransigeance.

A Londres, leurs identités seront à jamais consignées dans le registre de «Foreign Office» qui récence et publie chaque année, un rapport sur les infractions que commettent les diplomates.

En 2013, la police Londonienne a recensé 14 délits commis par des personnes jouissant de l’immunité diplomatique et dont les infractions pouvaient entraîner des peines carcérale d’au moins un an.