Sierra Leone : Le gouvernement confirme trois cas de fièvre de Lassa

Le ministère sierra-léonais de la Santé a confirmé, lundi, le recensement dans le pays de trois cas de fièvre de Lassa, à la suite de rumeurs faisant état d’une épidémie de cette fièvre hémorragique virale ce week-end.

Deux de ces cas seraient des médecins étrangers, dont l’un est mort après avoir été évacué. Le troisième est une infirmière anesthésiste sierra-léonaise actuellement en quarantaine dans l’unité de Kenema à l’est du pays.

Toutes ces victimes faisaient partie d’une équipe médicale qui a opéré deux femmes enceintes le 4 novembre qu’on soupçonne être à l’origine de l’épidémie.

Selon les autorités, 48 personnes au total ont été placées sous observation médicale, soit parce qu’elles ont été identifiées comme contacts avec les cas confirmés et suspects, soit parce qu’elles ont montré des signes et symptômes de la maladie. Quelque 29 d’entre eux seraient des agents de santé.

La fièvre de Lassa, aussi connue sous le nom de fièvre hémorragique de Lassa (FHL), est un type de fièvre hémorragique virale causée par le virus Lassa. Ses symptômes sont la fièvre, des maux de tête, vomissements et douleurs musculaires. Les cas extrêmes s’accompagnent de saignements.

Au Nigeria, une flambée épidémique de fièvre de Lassa a fait au moins 16 morts en janvier dernier.

En 2018, la fièvre de Lassa avait fait 171 morts dans 23 Etats du Nigeria (sur 633 cas confirmés et près de 3.500 cas suspects), mais la réaction rapide des autorités sanitaires avait permis de contenir l’épidémie.

Une augmentation du nombre de cas est généralement observée pendant la saison sèche, entre janvier et avril.

L’OMS décrit la fièvre de Lassa comme une infection virale appartenant à la même famille de virus que celui de Marburg et d’Ebola et se transmet par les excrétions de rongeurs ou par contact direct avec du sang, des urines, des selles ou d’autres liquides biologiques d’une personne malade.