L’UEMOA promet d’engager 100 millions de dollars dans la lutte anti-terrorisme

Les chefs d’états de l’union monétaire ouest-africaine (UEMOA) ont décidé d’agir de manière efficace et urgente en appuyant financièrement les pays membres engagés dans la lutte contre le terrorisme.

C’était à l’occasion d’un sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de l’Union, tenu mardi dernier, au Centre International de Conférence Abdou Diouf de Diamniadio, à 30 km de Dakar, la capitale du Sénégal.

Abdallah Boureima, président de la commission de l’UEMOA a annoncé une contribution urgente au «financement de la lutte contre le terrorisme» dans l’espace communautaire.

Ainsi, la conférence des chefs d’États a décidé de donner une «contribution immédiate de 100 millions de dollars aux trois membres de la ligne de front du G5 Sahel », le Mali, le Niger et le Burkina Faso.

Pour le président de la commission de l’UEMOA, cette contribution s’inscrit dans le cadre de l’engagement pris par l’Union pour « participer à hauteur de 500 millions de dollars aux financements du plan d’actions de la Cédéao pour lutter contre le terrorisme » dans l’espace communautaire sur la période 2020-2024.

Les États membres de l’UEMOA ont profité du sommet extraordinaire de Dakar pour réaffirmer leur engagement à lutter ensemble contre le terrorisme et l’insécurité afin d’atteindre les objectifs de développement escomptés dans la région.

Le président nigérien Mahamadou Issoufou a récemment réitéré l’appel des pays de la région pour que la force du G5 Sahel soit placée sous le chapitre 7 de la Charte des Nations unies- ce qui ouvrirait la voie à des financements de l’ONU – et pour que la mission de l’ONU au Mali (Minusma) ait un mandat plus offensif.

Depuis leur apparition dans le nord du Mali en 2012, les violences djihadistes se sont propagées vers le centre du mali et au Burkina et au Niger voisins, malgré la présence des forces françaises (Barkhane), régionales (force conjointe du G5 Sahel comprenant le Mali, le Burkina, le Niger, la Mauritanie et le Tchad) ou de l’ONU (Minusma).

Les pays de la zone multiplient les initiatives pour prévenir les attaques terroristes.