Un centre de santé, situé à proximité d’un Centre de traitement d’Ebola (CTE), et une installation de Médecins sans frontières (MSF) ont été ciblés par une attaque armée à Biakato Mine, dans l’est de la République démocratique (RDC), a annoncé mercredi MSF.
Les assaillants, « armés de bâtons et de machettes, sont entrés dans le centre de soins de Biakato» où ils ont occasionné des dégâts matériels, sans faire de blessés, précise MSF.
Aucun des agresseurs n’est entré dans le CTE qui «se trouve à l’intérieur du centre de santé», ajoute la même source, précisant que «pendant la même nuit, un groupe de gens, également armés de bâtons et de machettes, a tenté de pénétrer à l’intérieur d’un camp de MSF à Biakato Mine», contre lequel ils ont lancé des pierres, sans faire de blessés.
L’ONG a ajouté qu’elle retirait tous ses effectifs non congolais de cette zone où une attaque armée a tué trois agents congolais d’une équipe anti-Ebola il y a une semaine.
Après l’attaque, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait annoncé l‘évacuation de tous ses agents.
MSF avait choisi de rester sur place, notamment au CTE, qui traite neuf cas suspects et deux cas confirmés.
Les assaillants sont des individus « assimilés aux maïmaï », des groupes armés congolais, selon l’administrateur du territoire de Mambasa Idris Koma.
La dixième épidémie qui a éclaté le 1er août 2018 sur le sol congolais, a déjà tué 2.206 personnes, principalement dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri voisine.
Le directeur des programmes d’urgence de l’OMS, le docteur Mike Ryan, avait prévenu récemment que le regain de violence allait empêcher de stopper l’épidémie d’Ebola, car, a-t-il dit, l’agence spécialisée de l’ONU et ses partenaires ne parvenant notamment plus à effectuer le suivi de tous les contacts des malades ou à vacciner la population.