Tunisie : Béji Caïd Essebssi prend officiellement ses fonctions

Le nouveau chef de l’Etat tunisien Béji Caïd Essebssi a prêté serment devant l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) mercredi à Tunis, devenant ainsi le premier président démocratiquement élu de l’histoire de la Tunisie.

La prestation de serment qui s’est tenue devant les 217 députés au siège de l’ARP, s’est également effectuée en présence de nombreuses personnalités du champ politique tunisien, à l’exemple du chef du gouvernement Mahdi Jomaa, du président de l’instance électorale (ISIE) Chafik Sarsar, des dirigeants de partis politiques, et des représentants du quartette du dialogue national. Plusieurs représentants de missions diplomatiques et d’organisations régionales et internationales ont également assisté à cette cérémonie d’investiture exceptionnelle.

« Je serai le président de tous les tunisiens sans exclusion aucune et je défendrai farouchement l’union nationale (…) puisque la Tunisie n’aura jamais d’avenir sans consensus entre partis politiques, société civile et partenaires sociaux », a déclaré le nouveau président de la République.

Durant cette cérémonie d’investiture, M. Essebssi a vivement remercié son prédécesseur et concurrent malheureux au second tour des présidentielles, Moncef Marzouki. Il a notamment souligné le fait que l’ancien président intérimaire tunisien a particulièrement contribué à la réussite du processus de transition démocratique qui a fait suite à la chute du régime de Zine El Abidine Ben Ali en janvier 2011.

Le nouveau président tunisien a d’ailleurs appelé tous ses concitoyens à collaborer de manière harmonieuse avec l’Etat pour édifier un nouveau système politique décentralisé. Cette prestation de serment vient clôturer quatre années de transition difficile pour le berceau du « Printemps arabe », qui fait figure d’exception parmi les autres pays qui ont subi un changement de régime depuis 2011. La prestation de serment a été complétée comme le veut la tradition par une cérémonie de passation du pouvoir entre Moncef Marzouki et Béji Caïd Essebssi au palais présidentiel de Carthage.