Cameroun: Le MRC accuse le gouvernement de vouloir assassiner son leader Maurice Kamto

Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a accusé le gouvernement d’avoir tenté d’assassiner son président, Maurice Kamto.

Le secrétaire général du parti, Roger Justin Noah, a expliqué, dans un communiqué publié ce week-end, que l’incident s’est produit vendredi 13 mars lors d’un déplacement de Kamto à Garoua, la capitale de la région Nord du pays.

«Trois individus en tenue civile (…) se sont approchés de sa portière après avoir filmé successivement toutes les plaques d’immatriculation des véhicules du cortège», avant que deux d’entre eux ne soient appréhendés par «l’équipe de sécurité» du MRC, a-t-il indiqué.

Il a affirme qu’une des personnes portait une arme à feu, précisant que les deux suspects étaient identifiés comme des « membres des forces de sécurité gouvernementale». Pour lui, il ne fait aucun doute qu’il s’agissait d’une «tentative d’assassinat» commandité par l’exécutif.

Ces allégations ont été rapidement dénoncées par le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, qui a, pour sa part, accusé les partisans de l’opposant d’avoir «violemment molesté» un gendarme.

Ce dernier était « commis dans une mission classique de renseignement, en conformité aux usages professionnels et aux prérogatives de droit dévolues aux forces de maintien de l’ordre», a noté le ministre.

Dans un précédent communiqué, la gendarmerie nationale a souligné que ce gendarme «ne faisait que son devoir et n’a eu, à aucun moment, d’intentions malveillantes» contre la personne de Kamto.

Après avoir condamné «avec la plus grande fermeté cet acte de violence délibérée contre un représentant de la force publique», le gouvernement a annoncé l’ouverture d’une enquête en vue d’«établir les responsabilités dans cette affaire».

L’opposant Kamto, candidat malheureux à la présidentielle d’octobre 2018, a déjà accusé, plus d’une fois, le gouvernement, de «tentative d’assassinat».