L’opposition malienne prépare une nouvelle manifestation d’envergure le 10 juillet

L’opposition malienne, regroupée au sein du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), a annoncé la tenue d’une nouvelle manifestation ce vendredi 10 juillet, avec le même mot d’ordre : la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).

Les opposants ont durci le ton après une rencontre, dimanche 5 juillet à Bamako, avec le chef de l’Etat, qui n’a vraisemblablement pas répondu à leurs attentes. Ils ne sont pas favorable à la formation d’un gouvernement d’union nationale que propose le président IBK.

Le président a « royalement ignoré toutes les demandes et mesures contenues dans le ‘Mémorandum’ du 30 juin 2020, en renvoyant le M5-RFP à sa ‘majorité présidentielle’ qui ne dispose d’aucun pouvoir et pour laquelle lui-même n’a, d’ailleurs, ni respect ni considération », écrit le mouvement dans un communiqué.

« En conséquence, le M5-RFP réaffirme, plus que jamais, sa détermination à obtenir, par les voies légales et légitimes, la démission pure et simple de M. Ibrahim Boubacar Keïta et de son régime, sauf application intégrale » de son ‘Mémorandum’, ajoute le communiqué.

Pour poursuivre ainsi leur démarche, les responsables du M5-RFP ont invité « le Peuple malien à une plus forte mobilisation le vendredi 10 juillet 2020 et les jours suivants, sur l’ensemble du territoire national et dans la Diaspora, pour l’aboutissement intégral de son juste combat pour la survie du Mali et le bonheur des Maliens ».

En clair, le M5 demande le départ d’IBK, la dissolution du Parlement, ainsi que la formation d’un gouvernement de transition ?, des revendications qui ne passent pas pour le pouvoir.

Le président du groupe parlementaire du parti au pouvoir (le Rassemblement pour le Mali, RPM), Abdoulaye Fofana, a déclaré qu’IBK est « un président élu démocratiquement par le peuple malien. Il ne peut pas y avoir de gouvernement de transition ».

Le président a proposé un gouvernement d’union nationale, a-t-il ajouté, estimant que «les revendications qu’ils présentent sont anti-démocratiques. C’est IBK le président élu par les Maliens et c’est lui qui choisit le chef du gouvernement ».