Maroc : Une fête religieuse dégénère à Rabat et à Casablanca

Les célébrations associées à la fête d’Achoura ont été émaillées d’incidents à coup de feux d’artifice, dans la nuit de samedi à dimanche dans plusieurs villes marocaines, faisant une trentaine de blessés dans les rangs des forces de l’ordre et 157 interpellations, a annoncé la police.

La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a fait état dimanche dans un communiqué de 157 interpellations, dont des enfants mineurs, pour «leur implication présumée dans des actes de vandalisme, de jets de pierres, de résistance aux éléments des forces publiques et d’incendie de pneus sur la voie publique». La DGSN annonce aussi que 28 éléments des forces de l’ordre ont été blessés des «dégâts matériels» ont été occasionnés lors de ces incidents.

Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des jeunes brûlant des pneus et allumant des feux de camp dans plusieurs quartiers de la métropole économique Casablanca et de la capitale Rabat ainsi que des affrontements avec la police.

Les autorités marocaines avaient interdit en fin de semaine les festivités associées à Achoura qui commémore le martyre en 680 de l’imam Hussein, petit-fils du prophète Mahomet, dans certaines régions, notamment les «rassemblements et chants folkloriques dans les quartiers, attroupements en tout genre et utilisation de pétards».

Le but est de faire respecter les «mesures de prévention sanitaire visant à endiguer la propagation du nouveau coronavirus», qui a fait officiellement 1.078 morts et 60.056 cas de contamination dans le royaume depuis mars.