RDC : La MONUSCO appelle à une «solution négociée» des tensions politiques

La Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU et cheffe de la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO), Leila Zerrougui, a qualifié la situation politique que traverse actuellement ce pays de « très incertaine », lors d’une réunion du Conseil de sécurité tenu virtuellement ce lundi 7 décembre.

En effet, le Président congolais, Félix Tshisekedi a annoncé dimanche qu’il va désigner un informateur qui sera chargé d’identifier une nouvelle majorité, remettant clairement en cause la coalition au pouvoir qui l’unissait depuis deux ans, à son prédécesseur, Joseph Kabila.

Le chef de l’Etat a pris cette décision après avoir mené des consultations politiques auprès des forces vives de la nation entre le 2 et 25 novembre, dans un contexte de crise profonde au sein de la coalition à la tête du pays.

Si de nombreux responsables ont apprécié la démarche du président, dont ses partisans et des ONG locales, le camp Kabila a dénoncé des décisions « unilatérales » qui « violent gravement la Constitution et servent de prétexte pour liquider, les institutions, par l’instauration d’un régime dictatorial au service d’un pouvoir personnel».

La cheffe de la Mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO) a déploré les «échauffourées » entre militants de Tshisekedi et Kabila, qui ont eu lieu lundi  autour du Parlement, soulignant que la RDC a plutôt « besoin d’institutions stables et fonctionnelles se remettant au travail le plus vite possible et se concentrant sur le relèvement économique national et la stabilisation de l’est du pays, avant les élections générales prévues en 2023 ».

Exhortant le Conseil de sécurité à encourager une « résolution négociée » des tensions politiques actuelles dans le pays, Zerrougui a souligné que « nous continuerons à faire usage de nos bons offices pour faciliter une résolution rapide et pacifique de cette situation politique ».

Pour la représentante de l’ONU, si cette situation persistait, elle « pourrait avoir des répercussions sérieuses sur la situation économique et sécuritaire du pays dans le contexte de la pandémie de Covid-19 ».