L’UNICEF exhorte la RDC à rouvrir les écoles en prenant les mesures de prévention nécessaires contre la Covid

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) a plaidé pour la réouverture des écoles, fermées depuis 18 décembre dernier, en République démocratique du Congo (RDC), dans un communiqué publié jeudi 14 janvier sur son site Internet.

Si ce pays d’Afrique centrale fait face à une recrudescente de l’épidémie de coronavirus, depuis quelques semaines, l’UNICEF estime que toutes les mesures de prévention pour rendre les écoles aussi sûres que possible peuvent être prises, et invite ainsi le gouvernement congolais à travailler dans ce sens.

« Aucun effort ne doit être ménagé pour rouvrir les écoles et s’assurer que les enfants apprennent à lire, à écrire et à réaliser des calculs de base tout en développant leurs connaissances », a déclaré Edouard Beigbeder, Représentant de l’UNICEF en RDC.

L’agence onusienne s’appuie sur des études au niveau international qui indiquent que les écoles ne constituent pas le principal moteur de la propagation de la pandémie mais que leur fermeture menace directement le développement, la santé, la sécurité et le bien-être des enfants.

Elle cite également des récentes études menées en RDC, rapportant une baisse des effectifs, chez les filles notamment, dans les établissements scolaires lors de leur réouverture au début de l’année scolaire 2020-2021.

« Si les enfants sont exposés à une deuxième longue période de fermeture des écoles, les effets se feront sentir pendant plusieurs générations. Privés d’échanges quotidiens avec leurs pairs et d’occasions de se dépenser, ils voient leur condition physique et mentale se dégrader. Privés du filet de sécurité que leur offre souvent l’école, ils sont plus vulnérables aux abus ainsi qu’au mariage et au travail des enfants », souligne le communiqué.

Pour l’UNICEF la fermeture des écoles est une mesure de dernier recours, qui intervient lorsque toutes les autres possibilités ont été envisagées. Cette démarche est donc à éviter autant que possible parce qu’elle est « une menace pour l’éducation, la protection et le bien-être des enfants ».

Du côté des autorités congolaises, l’on soutient que la situation sanitaire ne permet pas encore la réouverture des écoles, tout en assurant toutefois qu’il n’y aura pas une année blanche.