L’Algérie classée parmi les mauvais élèves de l’Afrique en matière de justice et de respect de l’Etat de Droit

L’Algérie est classée parmi les 14 pires pays africains où les dirigeants politiques ne respectent pas l’Etat de Droit et sa justice parmi les deux pires systèmes judiciaires sur tout le continent africain, a révélé dans son édition 2020, le très sérieux Indice Mo Ibrahim de la gouvernance africaine (IIAG).

Dans la catégorie de l’Etat de Droit, l’Algérie s’est vue attribuer par l’IIAG, la modeste note de 36,3 sur 100 points ce qui la positionne au 40ème rang parmi les 54 pays membres de l’Union Africaine.

Dans la catégorie de l’impartialité du système judiciaire, l’Algérie figure parmi les deux pires pays africains, à la 52e place dans le classement global des 54 pays de l’UA, mise à part la chimérique république sahraouie «RASD» qui ne réunit pas les critères universels d’un Etat souverain et indépendant.

Entre 2010 et 2019, l’Algérie a perdu près de 20 points dans l’évaluation de l’impartialité de son système judiciaire, ce qui explique la grande anarchie qui prévaut au niveau des centres de prise des décisions aussi bien dans les domaines politique et diplomatique qu’économique, financier et social.

Les experts et chercheurs consultés par la Fondation Mo Ibrahim considèrent la justice algérienne totalement partiale et loin de se conformer aux normes modernes du droit et de la transparence.

Ce constat n’est point surprenant si l’on tient compte des scandales de corruption, de trafic d’influence et d’autres fraudes de tout bord, au sommet de l’Etat qui font à longueur d’année, la chronique des médias algériens indépendants.

Les mêmes sources estiment que les dirigeants au pouvoir en Algérie ne se soucient guère du respect de la Constitution, des lois et règlements régissant l’Etat de Droit dans le pays, ainsi que des décisions administratives et des conventions et accords internationaux.

La Fondation du richissime homme d’affaires anglo-soudanais, Mo Ibrahim, publie depuis 2007, une fois tous les deux ans, l’IIAG qui concerne quatre catégories : sécurité et État de droit, participation et droits de l’Homme, opportunités économiques durables et développement humain.