La compagnie aérienne Ethiopian Airlines a apporté lundi des éclaircissements concernant les armes qu’elle acheminait de l’Ethiopie vers le Soudan avant d’être saisies, assurant qu’il s’agit d’une cargaison «légale et commerciale» d’armes de chasse.

«L’expédition d’armes d’Ethiopian Airlines au Soudan est un transport légal et commercial d’armes de chasse avec tous les documents en règle de l’expéditeur et du destinataire», affirme un communiqué du transporteur.

La veille, l’agence de presse soudanaise SUNA a communiqué sur la saisie de la cargaison par les autorités à l’aéroport de Khartoum, et sur des « soupçons portant sur l’utilisation de ces armes pour commettre des crimes contre l’Etat, pour entraver la transition démocratique (au Soudan) et empêcher la transition vers un pouvoir civil ». L’agence a également annoncé, dans la foulée, l’ouverture d’une enquête.

Mais un communiqué du gouvernement soudanais, publié également par SUNA, a confirmé lundi soir les propos du transporteur aérien éthiopien, déclarant que le stock d’armes appartenait bien à un marchand d’armes enregistré et qu’« il n’y a aucune indication qu’il soit illégal ».

Cet incident intervient dans un contexte où les relations entre Khartoum et Addis-Abeba ne sont pas au beau fixe. Outre le conflit au Tigré (région dissidente au nord de l’Ethiopie) qui a des répercussions évidentes sur le Soudan, les deux pays se disputent  une région frontalière reconnue fertile et sont en désaccord sur le projet du Grand barrage construit par Addis-Abeba sur le Nil.