Les connexions du chef de l’EIGS Adnan Abou Walid Al Sahraoui avec les responsables algériens

Le chef du groupe jihadiste Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), Adnan Abou Walid al-Sahraoui, a été tué au cours d’un raid aérien dans la région du Sahel.

L’ancien milicien de la soi-disant «armée populaire de libération sahraouie» chapotée par le Polisario dans les camps de Tindouf en Algérie, Walid al-Sahraoui était aussi membre de la mouvance djihadiste Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), avant de faire allégeance à Daesh en 2015, en prenant le commandement de l’«État islamique dans le grand Sahara» (EIGS), devenu l’un des groupes très actifs particulièrement dans la région dite des « trois frontières » (Mali, Niger et Burkina Faso).

Sidi Lahbib Idrissi Ould Sidi Abdi Ould Sidi Said Ould Sidi El Bachir, alias Walid al-Sahraoui, né le 16 février 1973, a été formé en Algérie, dans les camps secrets des services de renseignements algériens, au sud-est de Tindouf.

La première apparition d’Adnan Abou Walid Sahraoui avait eu lieu au mois d’octobre 2011, lorsque le MUJAO avait revendiqué l’opération d’enlèvement de trois travailleurs humanitaires européens, deux espagnols et une Italienne, dans les camps du polisario à Rabouni.

Après cet incident, l’Espagne avait diffusé une alerte pour mettre en garde ses ressortissants de se rendre au sud-ouest algérien et aux camps du polisario à Tindouf désignées comme zones concernées par l’extension de la menace de l’EIGS.

Parallèlement à ses activités terroristes au Sahel, Walid al-Sahraoui a continué à servir d’informateur aux services de renseignements militaires algériens qui gardent l’œil ouvert sur l’évolution de la situation dans les pays voisins, notamment le Mali, la Mauritanie et le Niger.

Pour preuves de cette collaboration, l’EIGS ne s’est jamais attaqué aux intérêts de l’Algérie et ne compte à son actif aucune attaque en territoire algérien.