Le Maroc s’engage à réduire drastiquement ses émissions de CO2

Dans la perspective de la conférence sur le climat (COP 21) qui se tiendra à Paris en décembre prochain, le gouvernement marocain a décidé de faire un geste en matière de réchauffement de la terre, en annonçant son intention de baisser ses émissions de gaz à effet de serre.

Cette annonce de taille, faite par la ministre marocaine déléguée à l’environnement, Hakima El Haite, constitue à message à l’adresse des grands pays émetteurs de gaz à effet de serre comme la Chine ou les Etats-Unis.

Le Maroc est le deuxième pays africain à vouloir faire un geste pour la préservation du climat, après le Gabon qui avait déjà annoncé il y a de cela quelques jours, sa décision d’appliquer une politique semblable en matière de la lutte contre le changement climatique.

Le Maroc s’est ainsi engagé à réduire d’au moins 13% son taux d’émissions de gaz polluants à l’horizon 2030 et ce sur la base des statistiques en la matière de l’année 2010.

Pour parvenir à concrétiser cette réduction des émissions de CO2, le Maroc envisage de consacrer quelque 10 milliards de dollars à ce projet environnemental. Intervenant à un colloque à Skhirat, près de Rabat, auquel participaient le chef du gouvernement marocain, Abdelilah Benkirane et l’envoyé spécial du président français pour la protection de la planète, Nicolas Hulot, la ministre El Haite, a déclaré que le Royaume peut même atteindre un taux de réductionde 32% des émissions de CO2, s’il obtient un appui financier international estimé à35 milliards de dollars.

Le Maroc, qui accueillera l’an prochain la 22ème conférence de la convention des Nations Unies sur les changements climatiques, est classé en première position parmi les pays en voie de développement pour la performance de sa politique climatique. A ce niveau, le pays occupe même la 9ème place au niveau mondial. Un rang qu’il a gagné grâce à son fort engagement environnemental et sa politique de développement des énergies renouvelables (solaire et éolienne).

Le Maroc ambitionne en effet d’atteindre un taux de 42% d’énergies vertes à l’horizon 2020 et ce grâce à la construction de géants parcs photovoltaïques mais aussi des champs éoliens qui couvriront une grande partie de son territoire.