Libye : La rencontre de dernière chance à Skhirat

La ville marocaine de Skhirat accueille ce lundi, un nouveau round des pourparlers inter-libyens devant aboutir à la réconciliation et au dénouement la crise politique qui paralyse le pays.

Pilotés par la Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL), les pourparlers libyens qui se tiennent pour la quatrième fois sur le sol marocain depuis janvier dernier, devraient normalement aboutir à un accord portant sur la formation d’un gouvernement d’union nationale pour mettre fin à la guerre civile.

Le pouvoir en Libye est

Actuellement deux gouvernements et deux Parlements rivaux, l’un à Tripoli, et l’autre reconnu par la communauté internationale à Tobrouk, se disputent le pouvoir dans le pays.

Mohamed Maazab, membre du Congrès national général (CNG- Parlement de Tripoli), a déclaré ce lundi, avoir présenté à la MANUL, sa vision «souple» du règlement de la crise libyenne et qui «n’exclut personne».

Le président de la délégation du “parlement de Tripoli”, Saleh Makhzoume a quand à lui, précisé que le Congrès national général propose la formation d’un gouvernement de consensus national à Tripoli et un conseil présidentiel restreint à prérogatives présidentielles et souveraines, ainsi qu’un parlement bicaméral comme c’est le cas dans plusieurs pays du monde.

Concernant les prérogatives du pouvoir législatif, a-t-il ajouté, le CNG ne pose pas de conditions préalables, mais souhaite qu’un délai soit accordé aux deux délégations, d’ici au mois d’octobre prochain, en vue de s’entendre sur cette question. Au niveau de l’exécutif, le Congrès insiste sur la conclusion d’un accord sur le choix du Premier ministre et de deux postes de vice-premier ministre.

De son côté, le porte-parole de la délégation du Parlement de Tobrouk, Issa Abdelkayoum, a affirmé avoir présenté à la Mission de l’ONU, une proposition complète de 20 pages détaillant d’une manière «précise» et «légale». Il a néanmoins ajouté que son parlement s’oppose à l’idée du partage de pouvoir législatif, estimant que «le partage d’un pouvoir issu des urnes serait difficile».

Face à cette divergence des points de vue, le représentant de l’ONU, Bernardino Leon garde en revanche, l’espoir que les deux protagonistes parviennent à un accord pour la création d’un gouvernement d’union nationale.