La Turquie le théâtre d’attentats meurtriers en série

Plusieurs attentats ciblés et minutieusement orchestrés ont secoué lundi la Turquie, faisant de nombreux morts et blessés dont des membres des forces de l’ordre.

Alors qu’elle est toujours en Etat d’alerte, la Turquie a été frappée de nouveau, par quatre attentats terroristes meurtriers, dont deux à Istanbul. Au moins huit personnes ont été tuées lors de ces attentats. Le premier incident a eu lieu devant un commissariat d’Istanbul où une voiture piégée a violemment explosé, blessant sur le coup de nombreux agents de la police de la ville. La seconde attaque, également perpétrée à Istanbul, a eu lieu quelques heures plus tard devant le consulat des Etats Unis. Une violente fusillade avait alors éclaté devant cette annexe diplomatique américaine. Enfin, la dernière attaque qui a secoué le district de Salopi, situé dans la province de Sirnak, frontalière de l’Irak et de la Syrie, s’est soldée par la mort de quatre policiers. Cet ultime attentat a été accompagné de la déflagration d’un puissant engin explosif.

La riposte du gouvernement turc ne s’est pas fait attendre. L’aviation militaire turque a bombardé à plusieurs reprises dans la nuit de lundi à mardi, les positions et les repaires du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans la province de Hakkari, frontalière de l’Iran et de l’Irak.

La série d’attentats attribués à l’extrême gauche et au PKK, intervient alors que la tension dans le pays monte avec l’intensification de la campagne gouvernementale contre la guérilla menée par les séparatistes kurdes du PKK.

Dans cette optique de lutte contre le terrorisme, le gouvernement turc a récemment décidé d’augmenter la surveillance militaire au niveau de sa frontière sud qui le lie avec la Syrie, afin d’empêcher les extrémistes religieux de l’Etat Islamique de pénétrer sur le territoire national. En soutien à cela, les Etats Unis ont été autorisés à déployer en fin de semaine passée des chasseurs F-16 en Turquie afin de participer à la lutte militaire que s’apprête à livrer le pays à l’Etat Islamique. La Turquie fait en effet partie de l’alliance militaire OTAN, ce qui lui garantit un soutien armé en cas de nécessité.