Le président burkinabè satisfait des 100 premiers jours de son mandat

Le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, se dit satisfait de son bilan après pratiquement 100 jours de son élection à la présidence du Burkina Faso.

Le 6 avril prochain, Roch Kaboré totalisera 100 jours à la tète de son pays. Au cours d’une conférence de presse dimanche à Bobi-Dioulasso, capitale économique du Burkina, il s’est empressé de faire le point des actions accomplies par son équipe.

Le Président a abordé plusieurs questions d’ordre national, sous-régional ou international. A l’interne, il a évoqué la future Constitution, précisant à ce sujet, que le rôle de la commission constitutionnelle consistera à proposer une mouture à même de rééquilibrer les pouvoirs entre le Parlement et l’exécutif. Kaboré tient à la réduction «des pouvoirs du président du Faso», de telle sorte qu’il ne soit pas «quelqu’un d’omniscient qui décide de tout et qui a autorité sur tout».

Le chef de l’Etat a aussi parlé du cas de l’ex-Premier ministre de la Transition, Isaac Yacouba Zida, dont la «nomination» au poste d’Ambassadeur aux Etats-Unis, décidée par la Transition, a été annulée par les nouvelles autorités. Cité par ailleurs, dans plusieurs affaires de malversations, Zida, qui est à l’étranger, est attendu au Burkina pour «lever le voile de suspicion qui pèse sur lui», selon les propos du président.

Au niveau de la justice et particulièrement les mandats d’arrêt contre Guillaume Soro et Blaise Compaoré, le président a affirmé que «jusqu’à preuve du contraire, les mandats d’arrêt sont toujours en vigueur», précisant que «le tribunal militaire s’occupe de l’ensemble de ces dossiers».

Kaboré a remercié ses homologues de la sous-région pour leur aide durant les épreuves traversées par le Burkina. De même qu’il a brossé la liste des projets réalisés en commun en matière de sécurité.

Au chapitre des dossiers internationaux, le chef de l’Etat a annoncé qu’il se rendait en France pour une visite officielle du 5 au 7 avril prochain, et évoqué le déploiement du Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) française «GIGN» au Burkina.

Il a déploré l’initiative française, se déclarant surpris d’apprendre l’information sur les ondes de RFI, alors que son pays n’a pas encore été officiellement saisi sur ce déploiement.