Mali : Un camp de l’ONU à Kidal essuie des tirs de roquettes

Un camp de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), à Aguelhoc, près de la frontière algérienne, a été la cible de deux attaques aux roquettes ces trois derniers jours.

« Le camp de la Mission de l’ONU à Aguelhoc a été la cible de quatre tirs de roquettes vendredi vers 04H00 (locales et GMT) », a annoncé un responsable des services de sécurité maliens, sans préciser si les obus ont fait des victimes ou occasionné des dégâts matériels.

Une source onusienne sur place a néanmoins précisé qu’une seule des neuf roquettes ayant ciblé à deux reprises le camp, a atteint son objectif, mais n’a pas fait de victimes.
Deux jours auparavant, le même camp a essuyé une attaque similaire et dont la responsabilité a été attribuée par le responsable malien à des combattants islamistes qui sévissent au nord du Mali. « C’est un coup des terroristes », a-t-il affirmé.

Trois groupes armés affiliés à Al Qaïda, Ansar Dine, le Mujao et Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), ont contrôlé pendant près de dix mois le nord du Mali, avant d’être délogés en janvier 2013 par une force d’intervention franco-africaine.
Selon des sources non officielles, un insurgé malien proche du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) avait revendiqué la première attaque mercredi contre le camp de la MINUSMA, situé dans la région de Kidal au nord-est du pays.
« Au nom de tous les Moujahidine, nous avons attaqué le camp des ennemis de l’islam aujourd’hui à Aguelhoc », a déclaré Sultan Ould Bady, un malien connu pour ses liens avec le Mujao.
Malgré l’intervention de l’armée française qui a pu réunifier le pays, la situation au nord du Mali demeure très fragile et risque à tout moment de redevenir le théâtre de nouveaux affrontements entre les forces gouvernementales de Bamako et les groupes armés des réseaux terroristes.

Dans sa première réaction, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et Chef de la Minusma, Albert Koenders, a fermement condamné ces attaques «lâches et injustifiées », appelant au strict respect des accords de cessez-le-feu.