Mali/IBK réélu pour cinq ans avec 67,17% des suffrages

Le président sortant du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a été déclaré vainqueur du second tour de la présidentielle, avec 67,17% des suffrages, face à Soumaïla Cissé, crédité de 32,83%, d’après les résultats provisoires rendus publics jeudi par le ministère de l’Administration territoriale, résultats qui doivent désormais être validés par la Cour constitutionnelle.

Ibrahim Boubacar Keïta qui avait largement devancé son challenger au premier tour (41,70% contre 17,78%), partait déjà grand favori dimanche 12 août, le jour du vote. Dans l’entre-deux tours, Soumaïla Cissé n’a pas réussi à réunir autour de sa candidature les principaux candidats malheureux de l’opposition.

Au second tour, le président sortant totalise 67,17% des suffrages et son challenger n’a recueilli que 32,83% des suffrages exprimés, au terme d’une joute électorale marquée par de nombreux défis sécuritaires et par des tensions entre acteurs politiques des deux camps.

Soumaïla Cissé, qui avait reconnu sa défaite face à IBK avant même la publication des résultats, lors de la présidentielle de 2013, a opté cette fois-ci pour une contestation franche, affirmant que les résultats compilés par sa propre équipe lui donnaient la victoire avec un score de «51,93% contre 47,53% pour le président de la République (sortant)» avant le piratage de son système informatique, dimanche dans la nuit.

«Nous allons utiliser toutes les méthodes possibles pour que la vérité soit établie», assure le chef de file de l’opposition. «Je peux affirmer que nos observateurs n’ont pas observé de fraudes mais des problèmes d’irrégularités procédurales », tels «deux cas de procès-verbaux pré-signés et pré-remplis» avant même la fin du scrutin, a cependant déclaré Cécile Kyenge, la chef de la mission d’observation de l’Union européenne (UE).

Elle a également appelé « les candidats à se tourner vers les voies légales en cas de contestation et à s’en référer à la Cour constitutionnelle du Mali ».

Le président français Emmanuel Macron et le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, ont été les premiers à contacter Ibrahim Boubacar Keïta pour le féliciter de sa réélection.

Macron a aussi «réitéré l’engagement de la France à se tenir aux côtés des autorités et du peuple malien pour surmonter le défi de la lutte contre le terrorisme et favoriser l’investissement et le développement économique», selon l’Elysée.